Censure

Des travailleurs de Palm Hôtel en grève pour exiger un syndicat « représentatif »

Le ministre de la Sécurité (à gauche) et un gréviste (à droite)

 

Plus d’une centaine, ils demandent la mise en place d’une structure syndicale qui peut mieux défendre  les intérêts des travailleurs de l’hôtel Palm Camayenne. Ce qui est accepté par les responsables du réceptif hôtelier qui soutiennent par ailleurs qu’il y a eu « une incompréhension ».

Le ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, porte-parole du gouvernement, Damantang Camara, pense que cela est normal.  Pour lui, dans ce cas précis il arrive qu’il y ait une mésentente: «Ce n’est pas une négociation c’est une petite mise au point  et la levée  d’un certain nombre d’incompréhensions entre la direction de l’hôtel Camayenne, la section syndicale, la société sous-traitante, l’inspection du travail. Ça arrive dans toutes  les situations de travail. »

«On est en préparatifs d’élections syndicales et donc on était venu s’enquérir de la situation, renchérit-il,  parce qu’on a la chance d’avoir un hôtel de belle facture qui est l’un des rares qui continuent à travailler dans des conditions où d’autres ont quitté le pays».

Le ministre Damantang se demande si après la mise en place de cette structure syndicale, il est nécessaire  de l’affilier les clients d’une société sous-traitante ? Ce qui poserait en termes de procédures selon lui des problèmes juridiques.

«La direction  a peur, lance un manifestant au ministre de la sécurité qu’on ait une représentation syndicale parce que les réalités sont amères. C’est le seul hôtel qui fait payer une chambre à neuf cent euros, monsieur le ministre ! Vous avez des travailleurs qui sont payés à six cent cinquante mille francs guinéens. Ils se sont  référés aux prix standards internationaux mais pour payer les salaires, on a fait semblant de ne pas voir la réalité du monde. »

La direction de l’hôtel se dit favorable à cette revendication des grévistes mais dénonce des incompréhensions qui ont donné occasion à cette situation. Les travailleurs pourraient reprendre leurs activités, comme l’a demandé le ministre de la sécurité,  cependant ils tiennent mordicus qu’un syndicat soit mis en place.

 

 

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