La monnaie guinéenne créée le 1er mars 1960 a jour pour jour ses 55 ans. Une célébration sobre puisque la situation économique, explique le gouverneur de la banque centrale, est marquée par une crise sanitaire qu’est Ebola. Louncény Nabé a brossé tout de même des avancées enregistrées par l’institution bancaire.
Parlant des réformes, Nabé dit : « La banque centrale a élaboré ses nouveaux statuts qui ont été déjà promulgués le 02 juin 2014. Ces statuts renforcent son indépendance et favorisent la transparence de ses activités. Les principaux nouveaux éléments de ces statuts sont la recomposition du conseil d’administration de la banque, la création d’un comité politique monétaire et la mise sur pied d’un comité d’investissement des réserves de change. Dans le domaine de change et monétaire également, la banque centrale a poursuivi et rendu possible la politique de desserrement grâce au maintien de la tendance baissière du taux d’inflation.»
Selon lui l’année 2014 est aussi marquée par la baisse du taux directeur de treize à seize pour cent. «La banque centrale ajoute-t-il a poursuivi ses interventions sur le marché interbancaire des changes avec pour principal objectif la stabilisation du taux de change en vue de réduire la demande de la pression de la devise sur le marché des changes et par ce canal, stabiliser les prix des biens et services».
Aussi il fait savoir que la BCRG a favorisé par l’adoption par le gouvernement le document stratégique national de finances inclusives lequel permettra dans les années à venir aux consommateurs qui n’ont pas accès aux services financiers classiques de bénéficier des services de proximité à faible coût. Il indique que : «cette stratégie nationale de finances inclusives est une réponse à la préoccupation exprimée du gouvernement du professeur Alpha Condé qui l’inscrit dans la perspective générale de la réduction de la pauvreté tant au milieu rural qu’urbain en particulier chez les femmes et chez les jeunes.»
Le gouverneur de la BCRG a également décliné d’autres résultats : « La masse monétaire s’est accrue de douze virgule deux pour cent en glissement annuel ce qui correspond aux besoins de l’activité économique. Le franc guinéen s’est stabilisé de sorte que l’écart de change s’est situé pour l’essentiel de cette période autour de deux pour cent. Les réserves de change se sont maintenues à plus de trois mois d’importation à fin 2014 » a précisé Louncény Nabé.
Il souligne que : « Le taux d’inflation en glissement annuel qui était de vingt un pour cent en 2010 est tombé à dix virgule cinq pour cent à fin 2013 pour se situer à neuf pour cent en 2014.»
La BCRG met à son actif l’application des textes concernant la supervision des secteurs financiers, des relations propices avec des institutions internationales bancaires. Mais voudrait en tant que priorité mettre à profit la recherche pour mieux prendre des décisions dans le contexte convenable.
JB.