Des parlementaires de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) ont entamé mardi à Dakar, des échanges en vue de trouver les voies et moyens de participer à l’éradication de la fièvre hémorragique à virus Ebola qui sévit encore dans trois pays membres de l’organisation: Guinée, Sierra Léone et Libéria.
D’une durée de cinq jours, la réunion porte sur: « L’épidémie de la fièvre à virus Ebola : évolution, bilan de la lutte et perspectives ». Elle se tient à l’initiative de la Commission mixte de la CEDEAO qui regroupe la commission santé et services sociaux et la commission genre, travail, emploi et bien-être social.
A l’ouverture de la rencontre, le député sénégalais, Moustapha Cissé Lô, représentant le président du Parlement de la CEDEAO, a indiqué que les participants vont analyser les conséquences de la maladie sur le plan économique, social et politique et proposer des mesures qui viendront compléter celles déjà entreprises par la communauté internationale et la région ouest-africaine.
Il a assuré qu’en raison de la progression rapide de cette épidémie dans les zones urbaines et rurales des pays touchés et vu ses conséquences, les parlementaires de la CEDEAO « ont pris toute la mesure de cette grave situation et souhaitent s’engager davantage dans la lutte contre cette maladie ».
Pour sa part, la députée malienne, Fatimata Niambali, présidente de la Commission santé et services sociaux du Parlement de la CEDEAO, a demandé que les parlementaires soient mieux informés sur les décisions et les mesures prises par les gouvernements.
De nombreux autres participants ont estimé que même si la maladie a connu un recul dans les trois pays et a été éradiquée au Nigéria, au Mali et au Sénégal, la vigilance et la prévention doivent continuer.
« Si les efforts des pays de la région, soutenus par l’ensemble de la communauté internationale, ont contribué à faire reculer l’épidémie avec une réduction significative des nouveaux cas, la vigilance doit rester de mise », a déclaré de son côté, Khadim Diop, ministre sénégalais de l’Intégration africaine.
Selon lui, les actions des parlementaires de la CEDEAO pourraient avoir un « impact positif » et « intensifier la lutte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola ».
« Il s’agira d’abord de mieux informer et sensibiliser les populations pour l’adoption de mesures d’hygiène simples et un changement de comportement qui serviraient de rempart contre ce mal », a-t-il ajouté.
Il a estimé que le travail des élus de la CEDEAO pourrait également contribuer à rendre la gestion de l’épidémie plus « transparente », à renforcer la qualité de l’information à l’endroit des populations et surtout à « éviter la dramatisation, source de panique et d’amplification des conséquences déjà désastreuses de la maladie ».
« Votre action pourrait, enfin, être sous forme de plaidoyer auprès des gouvernements et des partenaires pour une mobilisation forte et durable, afin de renforcer le dispositif sanitaire aussi bien à l’échelle communautaire qu’au niveau de nos pays respectifs », a-t-il conclu.
Xinhua