Les partis politiques de l’opposition rejettent tout compromis visant à reporter les élections communales prévues par la loi cette année, avant celles des présidentielles, a déclaré mercredi, le député et porte-parole de l’opposition Aboubacar Sylla.
Pour M. Sylla, il est « inconcevable » et « inacceptable » que le gouvernement avec la complicité de la Commission électorale nationale indépendante (CENI, organe électoral), refuse la tenue des élections communales et communautaire pour l’élection des élus locaux à la base.
Ainsi, l’opposition guinéenne compte user de tous les moyens légaux pour faire plier le pouvoir et obtenir un chronogramme électoral prenant en compte la tenue imminente des élections communales, avant celle présidentielle.
Selon le porte-parole de l’opposition, le gouvernement veut maintenir les délégations spéciales à la place des élections dans la logique d’organiser une fraude massive lors des élections présidentielles, pour faire réélire le président Alpha Condé à la tête du pays.
Aboubcar Sylla a précisé que les partis politiques sont en train de prendre toutes les dispositions nécessaires afin de parer à toute éventuelle mascarade électorale dont l’objectif est de favoriser le candidat du RPG Arc-en-ciel, au pouvoir depuis les dernies élections présidentielles de 2010.
Une rencontre de concertation est prévue les jours prochains réunissant tous les leaders politiques guinéens pour trouver une stratégie pour contrer les visées du gouvernement et faire en sorte que la communauté internationale puisse s’impliquer dans le processus électoral guinéen, a déclaré le porte parole de l’opposition.
Face aux accusations de l’opposition guinéenne, les partis alliés au RPG Arc-en-ciel n’ont pas manqué de réagir en qualifiant les leaders de l’opposition de « mauvaise foi ».
Le porte-parole de la mouvance Saliou Bella Diallo a invité ces collègues de l’opposition à garder le sang-froid et surtout à laisser la CENI s’atteler sur toutes les questions électorales.
« C’est bon d’exiger les élections mais, il faut laisser l’organe électoral faire une proposition de chronogramme électoral sans aucune forme d’ingérence », a dit Saliou Bella, avant de souligner que 2015 est une année électorale en Guinée.
Xinhua