Censure

Nomination de Bouréma Condé, RPG, Sotelgui, ARPT : Un ancien lieutenant d’Alpha Condé fait des révélations

Le président du parti Force des intègres pour la démocratie et la liberté (FIDEL), Mohamed Lamine Kaba, n’est pas passé du  dos de  la cuillère pour dénoncer  la nomination du Général Bouréma Condé à la tête du ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation (MATD). Il assure sans ambages que ce dernier est venu pour réprimer l’opposition, comme il le faisait aux militants d RPG d’Alpha Condé,  du temps du général Lansana Conté, lorsqu’il était  sous-préfet de Banankôrô, localité de la Haute Guinée.

Bonjour monsieur Kaba, quelles sont vos impressions suite à la récente nomination du général Bouréma Condé à la tête du département de l’Administration du territoire et de la décentralisation ?

Mohamed Lamine Kaba : Je pense en tant qu’ancien militant du RPG, la nomination de monsieur Condé est une grossière insulte faite aux militants de ce parti. Je me rappelle encore lorsque nous étions en réunion du RPG à Banankôrô, quand le président Alpha Condé était arrêté en 1998. En 1999, j’étais à Banankôrô, c’est une sous préfecture de Kérouané. Il se trouvait que le général Bouréma Condé était déjà le sous préfet de Banankôrô. Finalement, qu’est-ce qui a eu lieu, pendant que nous étions en assemblée générale ordinaire hebdomadaire, nous avons constaté l’irruption de Bouréma Condé avec ses hommes sur les lieux. En ce moment, c’était des journaux qui venaient de Conakry et qu’on envoyait à la section pour la lecture pour un peu sensibiliser et informer  les militants sur la vie nationale. Et lors de cette assemblée générale nous avons eu à leur dire qu’il y avait un élan de solidarité qui était en cours à l’étranger pour la libération du professeur Alpha Condé. Donc, on était en pleine lecture, comme je vous ai dit, quand s’est produite l’irruption de monsieur Bouréma Condé avec ses hommes. Des agents en uniforme qui   nous ont malmenés, blessés, maltraités, bastonnés comme ils voulaient. Et c’est ainsi, qu’ils ont pris le secrétaire politique un certain Mohamed Diawara. Ce dernier quand ils l’ont pris, ils l’ont trainé dans la boue, ils l’ont envoyé dans le grand carrefour de Banankôrô qu’on appelle Dabadanou, en ce lieu sur le polygone des policiers, c’est là qu’on là placé. Et on l’a déshabillé nu, je dis bien nu, comme le jour de sa naissance.

Il donnait des instructions à distance ou quoi ?

Pas des instructions à distance, il était bien arrêté là, il était là. Il a même participé à ça. On a déshabillé ce monsieur nu et même le caleçon, on n’a pas laissé sur lui. Un père de famille marié à trois femmes, qui avait des enfants mariés dans cette sous préfecture de Banankôrô. Pendant des heures, le monsieur était exposé comme une bête de foire. Je me rappelle encore comme si c’était hier. Là, on me l’a pas dit, j’étais présent, j’ai vu. Et finalement, ils l’ont attaché devant tout le monde là bas pour ensuite l’embarquer dans une fourgonnette en direction de la prison. Où il fut malmené encore, maltraité, torturé et quand on l’a libéré, il est venu à la maison et quelques semaines après, il est décédé. Ça, je n’étais pas absent, j’étais présent et vous pouvez demander n’importe quel responsable du RPG, qui est imprégné de cet évènement, il te le dira. Donc voir ce monsieur, aujourd’hui ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation. Je pense que les militants du RPG ou des anciens militants de RPG ne demandent pas une vengeance. Mais on ne souhaite pas encore qu’on se moque de notre souffrance, et on ne souhaite pas encore être livrés, si vous voulez aux barbares qui nous ont malmené hier et qui peuvent éventuellement nous malmener encore. Ça, il faut que ça cesse, le président Alpha, il ne faudrait pas qu’il se moque de nous.

Pour certains observateurs c’est un futé, par contre d’autres le traitent de démagogue. Pour vous qui est réellement Bouréma Condé?

Mais justement c’est un opportuniste, un conformiste qui s’adapte à tout système, qui voulait juste profiter. Mais celui qui a perturbé, le RPG, comment celui là peut rendre service encore au RPG. Ce n’est pas à l’Etat parce que, quand on est un homme d’Etat, on défend l’intérêt général. Mais ce n’est pas ce qui s’est fait. Donc, pour nous, il est appelé juste comme le président sait que c’est un bourreau, un barbare, pour qu’il puisse accomplir sa cruauté pour faire taire la population. Comme il l’a fait autrefois à Banankôrô. Nous sommes en prélude des élections présidentielles et communales de 2015. Donc, il a été juste appelé pour qu’il puisse encore intimider les Guinéens pour qu’ils puissent s’immiscer, non seulement au niveau de l’administration du territoire où il ya  les sous préfectures, les préfectures et dans les régions. C’est ça sa mission. Nous ne souhaitons pas que le président abuse de notre conscience, trop c’est trop.

Vous êtes un des rares militants qui a rendu démission au RPG. Peut-on  savoir ce que cache cette démission ?

Tout dépend de l’adhésion, ceux qui ont adhéré à la lutte politique du RPG parce que c’est la structure représentative. Si vous voulez de la communauté malinké, ceux là qui se sont battus pour mettre un malinké au pouvoir oui, afin qu’un malinké arrive au pouvoir. Ceux là qui se sont battus pour qu’ils  puissent faire prospérer leurs affaires sont en train de bénéficier ou continuent  d’attendre. Ceux qui se sont battus pour avoir des promotions avec le président Alpha sont en train d’avoir ou sont en attente. Mais nous qui nous sommes battus pour mettre fin à l’impunité, pour que justice soit faite, on a quitté. Parce que, j’ai dit la dernière fois, nous étions une ONG à Dakar dénommée « Action de la jeunesse pour l’aide au développement et la prospérité. » Cette ONG   a exfiltré des blessés guinéens qui étaient à Conakry ou à l’intérieur du pays et on les envoyés dans les hôpitaux sénégalais. C’est le cas de 2006, c’est le cas de janvier-février 2007 et même en 2009. Donc, nous qui nous sommes battus pour les valeurs de la République, nous savons que les valeurs que nous avons défendues quand nous étions dans l’opposition au RPG, ces valeurs là, sont foulées aujourd’hui au pied. Les pratiques que nous avons combattues quand nous étions dans l’opposition, ces pratiques sont érigées aujourd’hui en système de gouvernance. A cet effet, il est normal qu’on abandonne, ils n’ont pas les mêmes aspirations que nous. Peut être que nous avons été les premiers ou si voulez, les seuls à affronter ainsi en créant un parti politique pour défendre les mêmes valeurs que nous avons défendues par le passé, pour combattre les mêmes pratiques, que nous avons combattues. Parce que ce qui reste clair, l’impunité que nous avons connue sous le règne de Conté, les mêmes choses encore continuent, personne ne peut dire le contraire. Il suffit d’avoir une main mise sur les fortunes de l’Etat, s’en approprier et personne ne te dit le contraire, personne ne t’inquiète. Ce qui est aberrant, le président Alpha lui-même dénonce parfois l’impunité, mais il est le premier encore à promouvoir la même chose. Je me rappelle, lorsqu’il avait  effectué le voyage au Congo, à son retour, il s’est dirigé directement au palais du peuple, où il y avait une réunion, il tenait un document sous la main et qu’il brandissait plus haut : ‘’il va falloir qu’on m’explique ça, il y a une surfacturation à l’EDG, de 33%  d’une valeur de 22 milliards’’. C’était lié à cette affaire de mazout mais jusqu’à présent, il n’y a pas eu de clarté la dessus et pire cette entreprise UMS qui était citée dans  cette affaire, son directeur se promène régulièrement avec le président Alpha, pour le mettre en contact avec d’autres investisseurs. Ce qui est choquant. Il a dit ici, à la télé que nous avons investi 300 millions de dollars dans l’EDG, mais on n’a pas obtenu de résultats. Mais ceux qui ont géré sont où ? Pourquoi ne pas traquer ces hommes là, les traduire en justice pour situer les responsabilités. Je pense que pour répondre à votre question, nous nous sommes battus pour le respect des valeurs de la République, c’est la justice sociale, la prospérité économique, c’est l’épanouissement culturelle et ces valeurs ne sont pas défendues par le professeur Alpha Condé. C’est pourquoi nous avons quitté et nous sommes fiers. Et nous allons continuer cet élan jusqu’à la victoire finale.

Récemment vous avez fait cas d’un mémorandum sur des malversations au niveau des télécommunications. De quoi s’agit-il ?

Il est clair comme je vous ai dit, notre parti c’est un parti qui veut rompre avec les comportements du passé et qui ne veut pas seulement s’attaquer à la personne du président Alpha et qui ne veut seulement s’arrêter à la lecture des journaux. C’est-à-dire faire des analyses des journaux ou des articles de la presse, nous voulons nous imprégner de ce qui se passe dans les différents services de l’administration. C’est ainsi que nous avons mené une investigation au niveau des télécommunications. Vous savez dans certains pays, le ministère des Télécommunications est appelé le ministère de l’Economie numérique tellement que la manne financière à ce niveau est importante. Et il faut d’ailleurs rappeler que le Nigeria qui a certes  du pétrole, gagne plus dans les télécommunications. Le pays engrange plus de ressources dans le secteur des télécoms que dans l’or noir. Pour vous dire combien de fois ce secteur est important de nos jours. Ainsi lors de nos investigations, nous avons découvert deux dossiers sensibles dont la gestion est calamiteuse voire mafieuse. D’abord au niveau de la Sotelgui, on s’est rendus compte que la Sotelgui qui est déjà à terre, dans l’optique de la relancer, il y a eu un comité qui a été mis en place pour cela. Alors ce comité a mis en place six (6) directions parce que la Sotelgui en avait plus de trente (30) directions auparavant. Cela a été réduit à Six (6) directions, l’une des directions qu’on appelle la direction technique ou la direction des réseaux a fait une proposition. Comme le réseau GSM est déjà défectueux, c’est-à-dire qu’il ne fonctionne plus, il fallait maintenant rebondir parce que seule la Sotelgui qui est l’opérateur historique, a le câble souterrain. Donc, il fallait utiliser le câble souterrain pour pouvoir avoir des sous et faire face à la masse salariale et faire fonctionner l’entreprise. Donc le réseau de Sotelgui qui était là c’est ce que la Sotelgui voulait louer à des entreprises. Qu’est-ce qui s’est passé, je vous assure qu’ils ont fait la proposition mais la proposition n’a pas été prise en compte. Retenez que la fibre optique était déjà introduite dans le réseau souterrain de la Sotelgui depuis 2007. Donc bien avant l’arrivée du câble sous marin, parce que les gens confondent souvent : le câble sous marin c’est la fibre optique sur le plan international, le câble guinéen le souterrain, qui est là, il y a la fibre optique aussi la-dans, qui fait l’internet. Tout ça c’est pour participer à la flexibilité de la communication. Qu’est-ce qui a eu lieu, la Sotelgui voulant rebondir sur son réseau, ils se sont rendu compte que le ministre Oyé Guilavogui a envoyé une lettre de mise en demeure. Nous détenons cette copie, dire que non, on ne veut pas que vous touchiez au matériel de la Sotelgui. Et quand cela a été fait la Sotelgui a mené des investigations sur le terrain. Ils se sont rendu compte que c’est le câble souterrain de la Sotelgui, qui a été déjà exploité par d’autres entreprises : ETI et SODIACOM. ETI c’est l’agent commercial, qui cherche les clients, il leur  propose des solutions de connexion pour la fibre optique de la Sotelgui. Il appelle ensuite SODIACOM qui vient faire le travail de génie civil. C’est-à-dire, il creuse la terre, il met les câbles pour les entreprises qui payent pour ETI à SODIACOM et quand l’argent arrive, ils prennent l’argent et rien ne tombe dans la caisse de Sotelgui. Donc, ils se sont accaparé les biens de l’Etat. Du coup, la Sotelgui a saisi un huissier, l’huissier a fait des rapports dont nous détenons copie également, sur les chambres souterraines de la Sotelgui qui ont été gâtées. Des fils qui ont été abimés et les services qu’ils ont donné…. tout cela a été fait. Donc selon le rapport qui a été fait par la Sotelgui, ils se sont rendu compte qu’avec le travail que l’huissier a fait, l’Etat guinéen a perdu plus de 144 milliards fg. Je n’ai pas dit 144 millions qui ont été donc dilapidés par les deux entreprises principalement ETI, SODIACOM en complicité avec le ministre Oyé Guilavogui et même en commun accord avec certaines structures de l’Etat telle que cet établissement. Comment vous appelez ici Novotel utilise le câble souterrain de la Sotelgui et il paye à qui, à des privés : ETI et SODIACOM au lieu de payer à l’Etat, c’est un établissement public. Mais qui paye aussi aux privés, c’est le cas par exemple de la Banque centrale, c’est le cas de la BICIGUI et même des opérateurs de téléphonie, ils sont nombreux, ça c’était la première investigation. Et les 144 milliards fg, cela pouvait permettre à la Sotelgui de prendre en charge au moins durant trois ans la masse salariale de l’entreprise. Deuxième niveau, on s’est rendu compte encore qu’il y a une entreprise qui se trouve ici qu’on appelle GVG, c’est une société intermédiaire entre les réseaux internationaux et les réseaux guinéens, qui traquent si vous voulez les appels frauduleux venant de l’étranger à travers le logiciel qu’ils utilisent. Qu’est-ce qui s’est passé cette société d’abord a investi 7 millions 500 mille dollars comme matériels et aussi pour son exploitation. Alors, il était dit très clairement dans un arrêté conjoint entre le ministre des Télécommunications et le ministre de l’Economie et des finances sous le CNDD, je pense que c’était Mathurin qui était à la communication et Sandé qui était ministre des finances, donc ce sont ces deux ministres qui ont signé. C’était le 28 mai 2009 qu’est-ce qu’ils disent dans ça. Que GVG a investi les 7 millions 500 US, il doit amortir son investissement dans sa cote part. Un appel venu de l’étranger le tarif c’est 28 cent par minute 28 cent c’est l’équivalent de 2100 ngf actuellement par minute. Donc c’est dans ça que GVG a sa cote part. Alors la cote part de ces 28 cent sont repartis comment : les 28 cent, il y a 16 cent qui reviennent à l’opérateur local, ça peut être areeba, orange, cellcom …. Il y a encore 7 cent qui reviennent à GVG, il y a 3,5 qui reviennent à l’A.R.P.T, il y a 1,16 cent qui sont versés dans un compte crée à cet effet pour l’aide au financement du raccordement de la Guinée au câble sous marin. Et là aussi c’est un autre débat, parce que l’argent qui était collecté à ce compte là, n’a pas servi. Parce que lorsqu’il était question de faire atterrir le câble sous marin, c’était la Banque mondiale et l’ANAIM qui ont payé, donc l’argent qui a été collecté à ce niveau, cette somme a pris une destination inconnue. Quand  je vois Moustapha Mamy Diaby qui dit qu’il y a un compte à la Banque centrale, non. Quand on parle d’unicité de caisse tout établissement public doit être répertorié au trésor public. Mais l’A.R.P.T n’est pas répertorié, le Patrimoine bâti n’est pas répertorié, la Caisse nationale de sécurité sociale n’est pas répertoriée, le Port autonome n’est pas répertorié. Bon ça c’est un autre problème. Maintenant les 7 cent qui voulaient servir au GVG  pour amortir ses investissements a eu lieu, donc cet arrêté conjoint qui a été signé le 28 mai 2009 est rentré en vigueur le 1er septembre 2009. Déjà GVG avait amorti son investissement, donc la logique voudrait qu’il parte. C’est ce qui est dit dans le contrat. C’est-à-dire  que quand-il amorti son investissement, il forme les Guinéens et laisse les matériels et il part. Mais jusqu’à présent cette entreprise est là depuis qu’elle a amorti son investissement, jusqu’à présent, elle est là. Nous avons un document comptable de l’exercice. Rien qu’en 2010, il a encaissé plus de 5 millions de dollars us. Alors que son investissement c’est 7, 5 cent, c’était le double qu’il a eu à partir de  ce jour jusqu’à présent, il s’est accaparé frauduleusement de plus de 546 milliards fg. Je n’ai pas dit millions mais 546 milliards de francs guinéens. Ce qui est calamiteux et c’est pourquoi, il faudrait vraiment que la lumière soit faite à ce niveau, et mieux il est dit dans cet arrêté conjoint que même s’il n’arrive pas encore à amortir son investissement, la durée du contrat c’est cinq (5) ans donc cette période commence du 1er  septembre 2009, fini le 1er septembre 2014. Mais jusqu’à présent cette entreprise est là, vous qui êtes journaliste mené votre investigation. C’est une société fantôme, qui ne se trouve nulle part. On se demande d’ailleurs est-ce qu’il paye les taxes à l’Etat. Parce qu’ils n’ont même pas de maison, une entreprise qui fait une telle fortune devrait avoir au moins un immeuble construit. Mais ils sont hébergés par ETI à Koulewondy. Vous pouvez aller vous renseigner voilà tas de trucs. Donc quand nous avons mené les investigations, il fallait informer les Guinéens; nous avons organisé une conférence de presse pour la circonstance pour informer les Guinéens, pour éclairer la lanterne des Guinéens. Donc le mémorandum  que nous avons fait nous avons demandé à ce qu’une commission parlementaire soit mise sur pied, pour diligenter les enquêtes réelles sur les fonds qui ont été lapidés. Non seulement par GVG, par l’A.R.P.T, par le ministre Oyé guilavogui, par SODIACOM, par ETI, pour que les responsabilités soient situées. Parce que ça ne peut pas continuer, il faut qu’on cesse avec l’impunité. Voilà un peu ce que nous avons eu à faire. Ce n’est pas notre première fois mais on ne se dit pas parti politique d’investigation. Mais on l’a fait au niveau des travaux publics, on l’a fait au niveau de l’E.D.G, on l’a fait au niveau de la justice… On mène des enquêtes partout et nous avons d’autres  dossiers sous la main. Mais nous allons nous réserver d’abord sur ça, au moment venu nous allons vous étaler encore d’autres scandales financiers. D’ailleurs ce qui est bizarre une entreprise a besoin de son image mais pourquoi, ils ne parlent pas, aller demander SODIACOM, il ne vous répondra pas, aller demander GVG, aller demander Oyé, Moustapha Mamy Diaby , personne n’ose parler. Et mieux ils ont besoin de soigner leur image. Si ce que nous disons n’est pas vrai, ils peuvent porter plainte contre moi, mais ils ne le feront pas.

In Le Démocrate, partenaire de guinee7.com

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