Censure

Après le fiasco de « Zéro Ebola en 60 jours » la coordination se donne une rallonge jusqu’au 15 avril

Bien que le plan « Zéro Ebola en 60 jours » qui est arrivé à son terme le 10 mars n’ait pas produit l’effet escompté, la Coordination nationale de lutte contre Ebola n’entend pas baisser la garde dans sa croisade contre le virus, et mise désormais sur un plan intérimaire qui va s’allonger jusqu’au 15 avril.

Selon Fodé Tass Sylla, chargé de la communication au sein de cette structure, ce plan intérimaire vise à renforcer les équipes d’intervention de la Coordination au niveau de la capitale, Conakry, et dans les préfectures environnantes (Coyah, Dubréka, Boffa, Kindia et Forécariah).

Il a reconnu par la même occasion que l’objectif que la Coordination de lutte contre Ebola et ses partenaires de santé, dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Médecins sans frontières et CDC/Atlanta, se sont fixé avec le plan « Zéro en 60 jours » n’a pas été atteint.

Raison invoquée pour justifier cet « échec », la réticence et la désinformation. Deux maux que la Coordination pointe du doigt, et qui ont miné les efforts consentis notamment en Basse Guinée, dans la capitale, mais aussi dans les préfectures de Boffa, Forécariah, Kindia, Coyah et Dubreka.

Dans ces localités citées, la surveillance des contacts fait défaut. Et certains citoyens se livrent toujours au transport des corps, ainsi qu’à des enterrements non sécurisés des personnes décédées d’Ebola.

La Coordination entend appuyer son plan intérimaire d’éradication du virus Ebola d’ici le 15 avril par une campagne de communication avec pour slogan « Ebola ça suffit ».

Dans cette même lancée, la Mission d’Urgence des Nations Unies pour la lutte contre Ebola (UNMEER), a convié jeudi les représentants des partis politiques de toutes les obédiences à un forum visant à obtenir leur « engagement à dépolitiser la question de l’Ebola afin de venir à bout de la pire crise sanitaire que la Guinée n’ait jamais connu ».

Dans sa déclaration qui a sanctionné ce forum, l’UNMEER a indiqué que « les partis politiques de la mouvance et de l’opposition se sont accordés sur la nécessité d’une union nationale face à la grave menace que pose le virus Ebola depuis plus d’un an « .

Ce forum avait connu la participation des chefs religieux, des guérisseurs traditionnels, des doyens et sages des principales zones concernées par les réticences, ainsi que des groupes de femmes et de jeunes.

En Guinée, l’épidémie d’Ebola a fait 1.811 morts confirmés sur 2.936 cas enregistrés depuis le début de la maladie.

Ce Plan intérimaire est issu d’une recommandation des chefs d’Etat de l’Union du fleuve Mano qui se sont retrouvés en Guinée en février 2015, autour de la riposte contre le virus Ebola et de la reprise économique au sein de l’union, qui regroupe la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, avec la Côte d’Ivoire comme pays observateur.

Xinhua

 

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