Pour montrer son désaccord face au chronogramme fixé par la Céni, l’opposition a décidé de suspendre sa participation à l’Assemblée et de ne plus reconnaître l’institution chargée d’organiser les élections, entre autres. Pire, l’opposition décide d’empêcher les travaux du parlement lors de la prochaine session des lois.
Dr Fodé Oussou Fofana, un des vice-présidents de l’UFDG, président du groupe parlementaire des Libéraux Démocrates a dit : ‘’Le 7 avril prochain, vous allez voir. S’ils pensent qu’on va rester les bras croisés, ils se trompent. Vous serez vous-même témoins, puisque nous allons empêcher les gens de tenir les travaux du Parlement.’’
Avant lui, Aboubacar Sylla, porte-parole de l’Opposition, avait donné le ton en indiquant que les députés vont empêcher la tenue de la session des lois au mois d’avril. Et de mettre en garde : ‘‘Que ceux qui rêvent d’une absence totale de l’opposition au parlement pour faire passer des lois indues de manière à conforter la position du pouvoir se détrompent.’’ Autant dire du hooliganisme pour résoudre les problèmes.
Cependant la menace de l’opposition n’est pas restée sans réponse dans le camp adverse. Dans l’émission de radio ‘’Œil de Lynx’’, Amadou Damaro Camara, député, président du groupe parlementaire du parti au pouvoir, a déclaré : ‘’Si Aboubacar Sylla est sûr de lui, qu’il vienne perturber l’ouverture de la session parlementaire. Nous allons le foutre dehors. Ils peuvent se retirer de l’Assemblée mais ne pas nous empêcher de siéger. On va lui montrer qu’il y a un Etat en Guinée. Et comme il ne pèse même pas lourd, on le prendra pour le mettre en dehors du cordon de la police et continuer le travail.’’
Vu le physique des deux, Damaro Camara, un costaud et Aboubacar Sylla, au raz-des-pâquerettes, peut-on présager une sorte de victoire de David contre Goliath ? L’histoire peut ne pas se répéter.
Aziz Sylla
