La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a publié le 10 mars dernier le chronogramme des élections en Guinée en fixant au 11 octobre 2015 la date du premier tour des présidentielles. Les élections communales et communautaires quant à elles, sont rejetées à la fin du premier trimestre de 2016, alors qu’elles auraient dues intervenir en 2010. Cet agenda correspond exactement aux attentes de M. Alpha CONDE et confirme également l’aboutissement d’un long et violent processus de négation des fondements de l’État de droit.
L’instrumentalisation de la CENI
Dès son installation au pouvoir, M. Alpha CONDE s’est fixé comme objectif de dompter l’ensemble des institutions intervenant dans le cadre du processus électoral. La CENI qui a été fortement chahutée lors des élections de 2010 a été dissoute pour faire place à une nouvelle configuration juridique inscrite dans la constitution en septembre 2012 à travers une loi proposée et adoptée par le CNT (Conseil National de la Transition). Cette loi, comporte un changement majeur du mode de décision au sein de cette institution . Le mode du consensus qui prévalait auparavant permettait à chaque sensibilité politique de faire prévaloir son point de vue dans la mesure où les commissaires feraient preuve de compétence et de loyauté vis à vis des partis qui les ont désignés. Désormais la règle de prise de décision est celle de la majorité. Or la répartition ( 10 mouvance présidentielle-10 opposition -3 société civile et 2 administrations) accorde de facto la majorité numérique au pouvoir en place. M.Alpha CONDE est allé plus loin, en imposant ses choix à la société civile (Bakary FOFANA et KEBE du barreau des avocats) et en délogeant un représentant de l’opposition (BAYO) au profit de l’UPG de Jean Marie DORE dont la position sur l’échiquier politique national est à géométrie variable. Ainsi la mouvance présidentielle dispose au minimum de 15 voix pour un total de 25 commissaires. Par cette subterfuge, la CENI comme institution paritaire, impartiale chargée d’organiser des élections transparentes ,libres et crédibles a vécu. Elle est devenue purement et simplement une direction supplémentaire du Ministère de l’Administration du Territoire au service exclusif du pouvoir.
Les délégations spéciales ou la mort de la décentralisation
Les élus communaux constituent les principaux agents de l’organisation du processus électoral à travers l’ensemble du territoire ( recensement électoral, répartition des bureaux de votes, collectes des résultats , distribution des cartes des électeurs etc….). Ce rôle crucial de pouvoir influencer peu ou prou l’organisation des élections a amené les stratèges du RPG-Arc-en-ciel à installer illégalement des délégations spéciales sur 25 communes urbaines sur les 38 que comptent le pays. Manu militari, les élus communaux sont destitués en 2011 sans pour autant avoir été traduits devant des tribunaux comme le stipule le code des collectivités du pays. En dépit de cela , ces délégations spéciales sont toujours en place alors qu’elles devaient être remplacées par des élus dans une période n’excédant pas six mois. Ainsi les collectivités locales guinéennes sont gouvernées en toute illégalité . Leur maintien est un enjeu pour le régime d’Alpha CONDE afin de contrôler totalement l’organisation des élections. L’opposition a voulu déserrer l’étau autour d’elle en demandant d’abord l’organisation des communales avant les présidentielles. Mais elle ne peut s’en prendre qu’à elle-même car elle a toléré pendant plus de quatre années durant ces délégations spéciales au mépris des lois de la République et des fondements de l’État de droit.
Un fichier électoral sur mesure
La qualité d’un fichier électoral détermine la nature de toute élection. Un fichier, issu d’un recensement exhaustif du corps électoral et un support, infalsifiable et incorruptible sont des conditions nécessaires pour une bonne organisation des élections et de l’acceptation des résultats. Le recensement biométrique lancé avec la société Sagem en 2007 avait permis la mise en place d’un fichier électoral biométrique qui a permis l’organisation des élections présidentielles de 2010. Ce fichier devait être amélioré par l’élargissement de la population recensée d’une part et la délivrance de cartes biométriques aux électeurs dont les empreintes digitales étaient difficilement « captables »notamment dans les zones rurales. La loi électorale permettait chaque année d’enregistrer de nouvelles inscriptions des populations en âge de s’enrôler. Toutefois comme pour la CENI et les élus communaux , le régime d’Alpha CONDE cherchait simplement à « confectionner » un fichier reflétant ses choix politiques. Sagem avait été accusé par Alassane CONDE le Ministre des élections du régime, d’être une officine des services secrets français . Le gouvernement impose également au PNUD de livrer les codes secrets permettant de « corrompre le fichier électoral »dés le premier trimestre de 2011. C’est alors que l’opérateur technique sud-africain Way-Mark -Sabary Technology entre en scène pour finaliser la mise en place d’un nouveau fichier « taillé sur mesure » pour assurer une majorité suffisante au régime à toutes les consultations nationales ( liste nationale des législatives et premier tour des élections présidentielles). En dépit des manifestations massives de l’opposition en 2012 et 2013, des répressions sanglantes et barbares ( une soixantaine de manifestants abattus par les forces de l’ordre) et des négociations engagées sous l’égide de la communauté internationale , les accords du 03 juillet 2013 avaient entériné les faits accomplis. Comme il fallait s’y attendre les résultats du scrutin à la proportionnelle donnèrent prés de 52 % à la liste du RPG. Depuis ces élections législatives où le pouvoir a perdu les 5 sièges à l’uninominal de Conakry, M.Alpha CONDE a cherché à parfaire le système de fraude . Le recensement général de la population contre toute attente , livre des résultats où le fief du RPG ( la région de la Haute-Guinée) est « bizarrement » plus peuplé que la région de Conakry défiant ainsi tous les précédents recensements effectués dans le pays depuis l’indépendance. Le but recherché est la construction de manière durable d’une « majorité naturelle fictive » pour justifier une domination pérenne du pays par les tenants actuels du pouvoir. Le procédé est arithmétique , gonfler statistiquement le corps électoral potentiel dans les zones « supposées » favorables et le minorer dans les autres zones en institutionnalisant une coupure ethnique du pays entre les peuls d’un côté et toutes les autres communautés de l’autre.
Il est clair que les discussions interminables portant sur le choix de l’opérateur technique ( WAYMARK est remplacé par GEMALTO) paraissent périphériques si le cahier de charges n’est pas examiné avec une grande attention. Contrairement à ce que certains le prétendent une bonne élection est avant tout une traduction de la volonté politique des dirigeants du pays. Les techniques à elles seules ne peuvent suffire pour aller à contre-courant d’une volonté gouvernementale d’encourager la mascarade.
Impossibilité d’avoir des élections acceptables
Dans ces conditions , il est illusoire d’espérer avoir des élections acceptables en Guinée , car structurellement elles ne pourraient ni être crédibles ni transparentes et ni libres. Un système sophistiqué de détournement des suffrages des citoyens guinéens est ainsi mis en place. Cette réalité est perçue aussi bien par les guinéens que par les observateurs internationaux. C’est la raison pour laquelle il existera des pièges et des manœuvres pour amadouer les forces du changement afin d’accepter d’assouplir leur position vis-à-vis du régime. Cette tactique prévisible devra être déjouée car elle ne fera que donner du temps à la gouvernance d’Alpha CONDE afin que celle-ci revoie sa copie électorale pour mieux affiner la prochaine mascarade pour se pérenniser au pouvoir.
Les manœuvres à déjouer : une nouvelle inversion de l’ordre des élections
Début mars, les responsables de l’opposition avaient tendu la perche à M. Alpha CONDE en ramenant leurs exigences à la publication par la CENI du chronogramme des élections et à l’organisation des communales avant les présidentielles. Le refus de la CENI et donc de M.Alpha CONDE d’accéder à cette demande minimale a créé un blocage. Le pouvoir échaudé par son échec aux législatives au niveau de la capitale Conakry n’a pas voulu prendre des risques de perdre les communales au niveau de Conakry, craignant une amplification de la défiance à son égard pour les élections présidentielles d’une part et de perdre également des leviers importants comme les délégations spéciales qui lui sont inféodées. Mais l’acceptation des communales allait de facto légitimer l’utilisation du fichier électoral actuel pour les élections présidentielles . Les élections locales neutralisent la mauvaise qualité du fichier qui sera dans ce cadre moins voyant. Par contre ,l’effet désastreux de ce fichier sera manifeste pour la présidentielle dés le premier tour où la majorité sera affectée au Président sortant.
M.Alpha CONDE prenant tardivement conscience d’avoir perdu une opportunité de faire valider le fichier par les communales afin de « légitimer » sa victoire dés le premier tour des présidentielles pourrait être tenté de faire marche arrière. Il utilisera à cet effet la pression amicale de la communauté internationale, les appels au dialogue lancés par-ci ,par-là et la recherche du consensus pour « sauver la paix en Guinée» pour justifier un éventuel rétropédalage pour replacer les communales avant les présidentielles. Celles-ci seront alors projetées courant le premier trimestre de 2016 avec l’accord consensuel des parties prenantes. Cette hypothèse permettra au pouvoir guinéen de gagner triplement :
- montrer une capacité d’ouverture et de dialogue pour redorer son image auprès de la communauté internationale
- gagner du temps pour montrer des résultats de son action politique avec l’inauguration du barrage de Kaléta fournissant ainsi de l’électricité à la capitale pour la période juillet- janvier 2016 de manière satisfaisante
- Dans ce cas de figure , l’acceptation de la « victoire » d’Alpha CONDE pourrait être plus digeste et acceptable par la communauté internationale .
Par contre l’opposition y perdra alors toute crédibilité auprès de l’opinion nationale et sera une nouvelle fois actrice de sa propre défaite avec des conséquences incalculables pour le pays.
Les manœuvres à déjouer : un dialogue politique inter-guinéen de façade
La communauté internationale appellera à privilégier la recherche d’un dialogue politique entre les acteurs nationaux guinéens sans pour autant avoir les leviers d’action pour imposer au pouvoir une véritable sortie de crise .Pour elle, la recherche de la stabilité prime sur tout le reste. En effet , son credo est concentré autour de la notion de la « menace sur la sécurité internationale ». Dans ce cas de figure elle ne peut aller au-delà de la limite que le pouvoir en place fixe à travers le principe de la souveraineté nationale. Le gouvernement est seul en mesure de le définir tout en mettant en avant bien sûr ses intérêts politiques propres et en sacrifiant à la fois l’intérêt national. En une décennie la République Centrafricaine a été laissée dans une situation proche de la Guinée d’aujourd’hui. Des dialogues interminables et des accords signés en dix ans , n’ont pas stoppé la décomposition de l’État Centrafricain jusqu’à la guerre civile qui endeuille des centaines de milliers de personnes. La communauté internationale réagit que lorsque l’incendie se déclare ouvertement. Alors la spirale de violences et de destructions aura fini par dénaturer la nature des conflits . De sociopolitiques ils se transforment en une lutte pour la survie autour de présupposées références religieuses et d’appartenances ethniques.
La communauté internationale s’est révélée relativement complaisante à l’égard d’ Alpha CONDE. Elle est restée aphone devant les violations répétées et massives des droits de l’homme notamment en Guinée-Forestiére (Zogota, Gallaye, Womé , tueries en juillet 2013) , les assassinats ciblés de personnalités de la société civile et des partis politiques , les massacres de jeunes militants de l’opposition , la politique d’exacerbation des tensions ethniques et les manquements aux principes de l’État de droit. Elle feint de ne pas voir les responsabilités des dirigeants guinéens face à la propagation de la fièvre hémorragique Ebola dans la sous-région. Seul le Président OBAMA a clairement indiqué que les failles de la riposte contre Ebola se trouvent en Guinée.
Cette attitude de deux poids et de deux mesures a amené la majorité des guinéens à être méfiante à l’égard de toute médiation internationale. Peu ou prou , l’OIF d’Abdou DIOUF a été très accommodante avec le Chef de l’État guinéen. Les élections présidentielles de 2010 avec la duplicité du Général SANGARE cadre de l’OIF et Président de la CENI qui a fermé les yeux sur les manœuvres pour imposer par tous moyens Alpha CONDE comme vainqueur du scrutin de 2010 ne redorent pas le blason de cette organisation internationale. La nouvelle secrétaire générale de l’OIF, Mme Michaëlle JEAN qui se rendra lundi 23 mars 2015 à Conakry devra privilégier les intérêts fondamentaux du peuple guinéen en assurant un soutien fort à la lutte pour la démocratie, les droits de l’homme et la liberté. A cet égard ,,des enfants sont arbitrairement emprisonnés à Conakry, des habitants de Womé risquent de subir des sentences lourdes sans pour autant bénéficier d’une justice équitable ,libre et transparente, enfin une dizaine de détenus politiques civils et militaires sont incarcérés sans que leur culpabilité soit prouvée.
Une bonne justice, le respect des principes de l’Etat de droit et des droits humains et une bonne gouvernance sont les conditions nécessaires pour la stabilité ,la réconciliation nationale et le développement . Avec Alpha CONDE , le peuple guinéen a fini par désespérer de sa capacité et de sa volonté d’enclencher un réel dialogue national. Les appels au dialogue dans ce contexte sont perçus comme des combines pour permettre aux tenants de l’exécutif guinéen d’imposer par la force leurs volontés. L’opposition a organisé maintes manifestations pacifiques noyées dans le sang uniquement pour appeler au dialogue avec le pouvoir. Les accords du 03 juillet 2013 qui ont permis la participation de l’opposition aux législatives ne sont plus d’actualité pour les autorités qui nient les avoir signés. Le régime guinéen montre ainsi le peu d’intérêt qu’il accorde au dialogue. Ce qui lui importe est de faire croire au dialogue afin de légitimer et de faire valider les violations des lois et des principes de la République.
La seule alternative réaliste est le départ d’Alpha CONDE du pouvoir
La décision de l’opposition de ne plus « reconnaître » la CENI est courageuse et sa portée ouvre de facto une crise institutionnelle en Guinée. L’opposition engage ainsi un bras de fer avec le régime sur des fondements liés à la constitution du pays. Ces dirigeants se condamnent à aller jusqu’au bout. Il leur est désormais interdit de faire marche arrière au risque de perdre toute crédibilité et de sacrifier alors leur avenir politique. Leur seconde décision de suspendre leur participation aux activités de l’ assemblée nationale est symbolique mais elle cristallisera l’attention aussi bien de l’opinion nationale que de la communauté internationale. Toutefois la majorité des guinéens attend une prise de décision hardie relative à la gouvernance d’Alpha CONDE en personne, dont le départ est demandé.
La revendication du départ d’Alpha CONDE afin que le pays puisse se réengager dans une transition démocratique pour pouvoir sereinement organiser des élections transparentes et crédibles est la conséquence logique des impasses actuelles :
- Impasse institutionnelle : le blocage du processus électoral a amené une défiance totale entre les acteurs politiques et sociaux. Les mensonges des autorités gouvernementales n’encouragent aucun acteur majeur de la vie politique à les considérer désormais comme des interlocuteurs valables. Cet impasse institutionnelle scelle la rupture politique.
- Impasse économique : la gouvernance économique a surtout brillé par la multiplicité des contentieux entre l’État guinéen et les entreprises étrangères. D’abord au niveau du port de Conakry où la Guinée est condamnée à payer plus de 40 millions d’euros à GETMA-International. Pour la Cité Chemin de fer et d’autres chantiers de travaux publics , M.Guindo SANTILO et M.Alpha CONDE s’affrontent à la Chambre Arbitrale de Paris. La négligence et la concussion qui caractérise la gouvernance du secteur minier a fait perdre à la Guinée un procès contre RUSAL. Le bras de fer avec Benny STEIMETZ autour des blocs 1 et 2 de Simandou traîne en longueur et hypothèque son exploitation pour longtemps. Ces gâchis n’augurent rien qui vaille pour l’économie nationale dans un contexte économique mondial morose.
- Impasse sanitaire : la gestion de la crise sanitaire Ebola en Guinée a mis en lumière la responsabilité de M.Alpha CONDE dans la propagation de l’épidémie dans la sous-région. La riposte contre Ebola s’avère inefficace si la mauvaise gouvernance endémique des autorités guinéennes n’est pas stoppée.
- Impasse sécuritaire : les assassinats ciblés contre des personnalités administratives , politiques et sociales dénotent la persistance d’un climat d’insécurité entretenu par des « commandos de la mort ». L’arrestation récente d’un certain dénommé Mohamed Junior qui est accusé d’être l’un des assassins de Mme Aissatou BOIRO directrice du trésor a ouvert la boîte aux pandores . De sa prison , M. Mohamed Junior fait des révélations qui incriminent M.Alpha CONDE dans la mise en place d’une milice privée pour « sécuriser la capitale ». Le président guinéen l’aurait présenté au Général Ibrahima BALDE , haut-commandant de la gendarmerie nationale et au Colonel GHARE ,le Directeur Général de la Police Nationale afin de lui confier « la capitale ». Cette affaire ne doit pas être étouffée car doit permettre d’assainir les forces de défense et de sécurité du pays en donnant les preuves d’une collision à caractère criminel entre les tenants du pouvoir et les réseaux mafieux qui écument le pays. La déclaration à la presse de M. Mohamed Junior est une piste de première main pour incriminer le Chef de l’État guinéen de parjure et de trahison , car il livre lui même le pays au crime organisé. Il n’est pas ainsi étonnant que Conakry soit considéré par des rapports du département d’État Américain comme la nouvelle plaque tournante du narcotrafic en Afrique de l’Ouest.
- Impasse sociale : En 2012 selon les statistiques officielles 55 % de la population vit en dessous de seuil de pauvreté alors que ce taux était de 53 % en 2007. En 2013 et 2014 la situation globale de la pauvreté s’est fortement dégradée et la misère s’est largement développée. Sans aucune exagération , 3 familles guinéennes sur 4 n’arrivent plus à survenir aux besoins essentiels à savoir se nourrir ,se soigner et se déplacer. Les enfants et les femmes en sont les plus affectés. Les jeunes ,plus de 70 % de la population sont abandonnés à leur triste soir . Les seules perspectives qui leur sont offertes sont le chômage , l’exil et pour d’autres la mort dans la mer méditerranée. Le désespoir est tel que des familles entières s’exilent dans les pays limitrophes , en Amérique ou en Europe.
Pendant une décennie la crise guinéenne perdure et s ‘amplifie. Les révoltes sociales de 2006 et 2007 n’ont pas permis de trouver une solution durable de sortie de crise , en dépit de l’arrivée de KOUYATE puis de SOUARE comme Premier Ministre et Chef de gouvernement. L’irruption sur la scène de la junte militaire du CNDD de Dadis CAMARA et Sékouba KONATE au lendemain de la mort du Général Lansana CONTE plonge le pays dans une instabilité chronique marquée par la sauvagerie des répressions notamment le 28 septembre 2009. La transition politique que le couple Sékouba KONATE – Jean Marie DORE dirige , échoue également à faire émerger à travers des élections crédibles une gouvernance soucieuse des intérêts de la population. C’est ainsi que M.Alpha CONDE devint le continuateur d’un système politique archaïque et violent, alors que le peuple guinéen aspire à un réel renouveau démocratique et à un redressement économique du pays. La gouvernance d’Alpha CONDE a brisé cet espoir.
La Guinée est devant un grand tournant de son histoire. Accepter les replâtrages institutionnels en se contentant d’élections qui sont d’ores et déjà piégées même si les communales précédent les présidentielles sera un abandon des intérêts fondamentaux de la Guinée. En effet, les impasses actuelles dans lequel le pays est plongé, le mène à terme dans le précipice et la catastrophe comme la Centrafrique ou la Somalie. Par contre, reprendre le destin national en main permettra d’abord d’évacuer la gouvernance d’Alpha CONDE pour instaurer une transition politique solide, crédible et réconciliatrice. C’est la seule voie réaliste et porteuse d’espoirs pour tous les guinéens. Cette chance est à la portée du peuple guinéen qui doit reprendre son destin, maintenant !
BAH Oury
1er Vice-Président de l’UFDG