Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile (SPC), Dr Mahmoud Cissé a animé, samedi, 28 mars, dans un réceptif hôtelier à Conakry, une conférence de presse axée sur l’insécurité et les mesures à envisager pour assurer la protection des citoyens et de leurs biens en République de Guinée.
Le problème d’insécurité, selon le ministre Cissé, est aujourd’hui une réalité tangible parce qu’elle frappe de plein fouet les populations. Elle sévit dans la capitale, Conakry, dans les villes et même dans les campagnes.
Mais, a-t-il rappelé, l’insécurité n’est pas une réalité spécifique à la Guinée. C’est un phénomène de société. Tous les pays du monde connaissent ce phénomène d’insécurité. Et puisque c’est des armes qui attisent et animent ce phénomène, dira-t-il, le gouvernement, sur le plan national, s’est doté de la loi 08 du 26 juillet 1996 portant sur les armes, une réglementation majeur qui gouverne la gestion des armes en Guinée.
Au niveau de l’espace CEDEAO, il y a un instrument juridique contraignant, qui a un caractère unique à l’échelle mondiale, qu’on appelle Convention de la CEDEAO sur les armes légères, adoptée par la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement le 14 juin 2010, entrée en vigueur depuis 2011.
A l’échelle mondiale, il y a le programme d’action des Nations Unies visant à prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères de petits calibres, adopté en juillet 2001.
Le ministre Mahmoud Cissé a souligné, qu’il rappelle tous ces textes pour faire savoir que le phénomène d’insécurité n’est pas propre à la société guinéenne et qu’elle constitue une préoccupation, non seulement du gouvernement guinéen et ceux de la CEDEAO, mais aussi de la communauté internationale.
«En Guinée, l’insécurité a produit des conséquences graves qui remettent en cause la cohésion sociale, aiguisent les tensions et portent atteinte au développement économique du pays», a indiqué Dr Cissé, avant de déclarer qu’il y a, à cet effet, urgence d’agir et de trouver des solutions pour que la vie des guinéens change durablement. Mais cette urgence nécessite un engagement sans faille de la part des autorités guinéennes en matière de mise à disposition des moyens nécessaires pour atteindre les objectifs visés.
Entre autres défis cités par le ministre de la SPC, il y a les défis d’ordre humain, matériel et financier que structurel.
«Les effectifs sont insuffisants et très inégalement repartis sur l’ensemble du territoire national, et pour l’essentiel concentré à Conakry. Le ratio actuel pour la Police guinéenne est de 01 policier par 1482 or, selon la norme internationale, c’est 01 policier pour 200 habitants», a-t-il dit en substance.
Et de façon résumé, il a dit que ‘’les défis humains, matériels, financiers et structurels sont des réels problèmes qui empêchent les Unités d’intervention à jouer pleinement leur rôle sur le terrain. Mais des mesures sont envisagées avec des moyens que cela implique pour endiguer le phénomène d’insécurité en Guinée’’.
A la fin de la conférence, le ministre Mahmoud Cissé a invité les médias à s’investir dans la sensibilisation et l’éducation des citoyens en vue de lutter efficacement contre l’insécurité dans toutes ses formes.
AGP