Siguiri, 04 avril (AGP)- Un atelier sur le leadership féminin vient de se dérouler dans la Commune Urbaine (CU) de Siguiri, sous la présidence du préfet de la localité, Cheick Mohamed Diallo, rapporte l’AGP.
Initié par l’ONG, ‘’Ginèmali’’ (aide aux femmes), en collaboration avec le Centre d’Information de Proximité (CIP) de Kankan, avec un appui financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à travers son programme de gouvernance et de la consolidation de la paix, l’atelier a regroupé durant trois jours, un total de 50 femmes leaders.
Un atelier qui a enregistré une forte présence des représentants de groupements, d’associations et des communautés villageoises. Toute une gamme de sensibilités, dont la synergie d’actions aiderait à accélérer le processus de libération et d’intégration souhaité de la femme des zones rurales. Une préoccupation au cœur de l’ONG, Ginèmali.
Les thèmes d’importance et d’actualité de cette formation de sensibilisation des femmes et filles leaders sur la citoyenneté et le leadership féminin, et aussi sur la lutte contre les violences basées sur le genre, ont été tous développés par Mme Anna Mar, volontaire de la CEDEAO basé à Kankan, chef-lieu de la Région Administrative (RA) de Kankan.
A l’ouverture des travaux, la coordinatrice de l’ONG, Ginèmali, Mme Mariatou Traoré a fait état de plusieurs attentes, dont celle de voir les 50 participantes développer le leadership et être capables d’assumer directement leur citoyenneté à partir des connaissances acquises et au moyen des textes juridiques mis à leur disposition. Il en est de même pour leur implication dans la recherche des pistes de solution susceptibles de modifier les violences basées sur le genre.
Sur ces préoccupations citées entre autres, le coordinateur du Centre d’Information de Proximité (CIP) de Kankan, Sékou Condé évoquera, avec insistance, la nécessité qu’il y a de favoriser d’avantage la prise en compte de la dimension genre dans la mise en place des instances de prise de décisions, estimant que la place demeure toujours vulnérable en dépits de leur supériorité numérique et leur place d’agent de service de développement au sein des communautés.
Pour sa part, le préfet de Siguiri, Cheick Mohamed Diallo a dit, que ‘’c’est un motif de satisfaction pour lui, de présider l’ouverture de cet atelier, car la femme est et demeure au centre pour tout processus de développement durable’’.
Il a, par contre, condamné avec force les différentes formes de violences faites aux femmes, avant de remercier le Système des Nations Unies (SNU) pour les appuis dont bénéficie l’Etat face à ces défis.
Tout en leur souhaitant bon courage, le préfet a exhorté les femmes leaders, de continuer à mettre la pression car, soulignera-t-il, ‘’le pouvoir ne se donne pas, mais il s’arrache’’.