Les migrants sont estimés à plus 230 millions et ce chiffre augmente de 2% chaque malgré les lois répulsives et oppressives qui sévissent dans certains pays d’accueil.
Certains démographes avancent même que d’ici 2050 ,2 ou 3 milliards d’individus supplémentaires seront attendus sur notre planète.
Les changements climatiques se feront sentir et certaines zones ne pourront plus nourrir une population supplémentaire et avec les conflits, la courbe des migrations forcées va évoluer de façon exponentielle.
La problématique de l’intégration continue de faire couler beaucoup d’encres, de salives et suscite même des débats politiques et beaucoup de passions.
De ce fait l’immigration est en train d’écrire les pages les plus sombres de son histoire avec des assassinats, des drames sans cesse récurrents et des humiliations à travers le monde.
Le dernier en date est celui de la mort par immolation d’Omar Dansoko, un migrant Guinéen de 25 ans à Bruxelles ce jeudi 02 avril 2015.
Cette mort nous invite à méditer sur la caducité de certaines lois qui régissent ce monde dont l’article 13 de la déclaration universelle des droits de l’homme et du vide juridique en matière de migrations internationales.
Aujourd’hui force est de constater des failles et des lacunes ET des insuffisances dans cette déclaration faite dans la précipitation en vue de la proclamation de l’état d’Israël disparu 70 ans après Jésus.
Les textes ont été adoptés le 10 décembre 1948 et l’état d’Israël proclamé le 14 mai 1948.
L’article 13 (qui stipule sur le droit de circulation et de choisir sa résidence) est à l’origine du mot diaspora qui est signifie la dispersion du peuple juif vivant en dehors de la Palestine.
En 1948 les Nations Unies comptaient 56 états , aujourd’hui 197 Etats sont reconnus par l’organisation, 193 en sont membres et seules les iles Cook, Nioué, la Palestine et le Vatican sont Etats observateurs.
La plupart des pays n’y étaient pas au moment de l’adoption exemple (l’Espagne est membre le 14 décembre 1955, Sénégal le 28 septembre 1960, Guinée le 12 décembre 1958 etc.…)
Les ¾ des Etats n’étaient pas signataires de cette déclaration et personne n’a osé jusque là lever le doigt ne serait ce que pour demander une révision de ces lois dans un monde d’interdépendance, de mondialisation et de globalisation.
L’organisation internationale de migrants Horizon Sans Frontières, recadrant le débat dans un contexte mondial de mobilité croissante des populations, de crise spirituelle et morale, de tensions ethniques, politiques et religieuses, plaide l’adoption de lois plus universelles pour protéger les plus faibles.
Une loi est faite par des hommes et quand elle maltraite des êtres humains, il faut la réviser et la réadapter aux réalités et au contexte.
Le droit à l’immigration devrait le corollaire logique du droit à l’émigration que stipule l’article 13 de la déclaration universelle des droits de l’homme.
A l’instar des pays Européens, HSF par ailleurs invite les Etats Africains à harmoniser leur politique migratoire pour un meilleur partage des textes, des lois et procédures.
L’Afrique compte 54 Etats et l’Europe ne peut pas avoir 54 interlocuteurs en matière d’immigration.
Boubacar Seye
Citoyen Européen et Président d’Horizon Sans Frontières