La maquette de la maison centrale a été présentée aux cadres du département de la Justice ce mercredi. Avec une capacité de 1500 détenus, ce complexe pénitencier sera multifonctions et financé à plus de cent quatre-vingts onze milliards de francs guinéens.
Le ministre Cheick Sacko devant l’assistance a d’abord rappelé la tenue des états généraux de la justice au mois de mars 2011. Il soutient que la justice guinéenne est sur le chemin de la réforme prônée par le chef de l’Etat. « Ce centre de détention, affirme-t-il, sera dans la préfecture de Dubréka. La maison centrale de Conakry va être complètement transformée en centre d’affaires ou commercial. La construction de la maison d’arrêt va générer autres choses pour les populations guinéennes».
Il s’est gêné de voir de nos jours la justice guinéenne présentant un tableau sombre et que le commun des mortels viole les lois établies. Il indique que : « La conséquence évidemment en est qu’à ce jour, les infrastructures pénitentiaires par exemple sont vétustes, exigües et obsolètes. Elles ne répondent donc pas au standard minimum international.»
«La question prison, poursuit Me Sacko, n’est pas terminée et ne sera jamais terminée tant que nous n’arrivons pas à ce qu’on appelle une relation harmonieuse entre la personne qui a été condamnée à un moment donné par les tribunaux de notre pays et qui doit nécessairement purger sa peine et ça j’ insiste là-dessus puisqu’il ya beaucoup d’idées qui sont galvaudées dans notre pays, quelqu’un qui est condamné à une peine de prison doit rester en prison jusqu’à ce que cette peine soit purgée.»
L’infrastructure pénitentiaire va être financée en grande partie par une entreprise espagnole, le montant s’élève à cent quatre vingt onze milliards neuf cent soixante mille francs guinéens. Pour les études, vingt huit milliards sept cent quatre vingt six millions sept cent quatorze mille francs guinéens, et les dix pour cent des frais d’études sont financés par l’Etat.
Elle sera construite à Yorokoguia dans la préfecture de Dubréka. Ce complexe pénitencier a une superficie de 39, 839 m2. Elle servira également à la formation des détenus dans plusieurs domaines : sports, culture et zone religieuse.
La problématique des infrastructures pénitentiaires se pose avec acuité. D’autres régions du pays pourront bénéficier de ce type de projets dans le cadre du programme de reforme de la justice guinéenne. Il est du commun des mortels que celle qui sert de détention des prisonniers à Conakry a montré les limites de sa capacité d’accueil. Prévu pour trois cent prisonniers, elle reçoit actuellement mille cent quarante.
JB.