L’opposition guinéenne est-elle devenue l’opposition la plus bête d’Afrique ? C’est une première dans l’histoire de l’Afrique. De voir une opposition qui est presque à voix égale avec le pouvoir dans une Assemblée de 114 membres, qui dispose de radios, de journaux et de télévisions privées, qui n’a aucun de ses membres en prison pour des raisons politiques, déclarer forfait à un scrutin présidentiel organisé non pas par un pouvoir en place, mais par une commission électorale nationale indépendante composée de manière paritaire entre elle et la majorité. Pour boycotter subitement une élection présidentielle, parce que les élections locales n’ont pas eu lieu depuis 2005. Les opposants ne se sont pas réunis à Conakry, mais à Paris où chacun d’entre eux possède un grand appartement. Lansana Kouyaté au 6 rue de Madrid dans le neuvième arrondissement. Le veinard, on se demande où il a trouvé cet argent. Sydia Touré au 33 boulevard Suchet dans le seizième arrondissement, lui aussi grâce à l’argent de la Côte d’Ivoire et Cellou Dalein Diallo, le plus malin d’entre eux, il ne reçoit jamais chez lui. Tandis que le jeune Baidy Aribot lui, a acheté un petit appartement dans un HLM de banlieue, après son passage au Fonds miniers. Que voulez vous ? Le président Alpha Condé a refusé de poursuivre les résultats des audits comme Dadis, sinon beaucoup auraient renoncé à la politique. Et c’est l’inverse, certains hommes politiques lui font la guerre avec l’argent volé à l’Etat. Les opposants ont donc décidé de mettre le feu à Conakry à partir de la zone communautaire de Bambéto et bien sûr aucun opposant n’y a sa famille qui y habite, mais exploite la misère de ses populations poussées par l’exode rurale à Conakry et qui vivent dans un environnement de pauvreté absolue. Alors qu’ils sont dirigés aujourd’hui par trois anciens Premiers ministres devenus opposants et aucun d’entre eux n’a jamais connu la prison, juste quelques coups de chicottes pour certains d’entre eux le 28 septembre 2009. Ah, il ne faut pas oublier que tous ses opposants ont planqué leurs enfants à l’Etranger. Ils ont trop confiance en la Guinée. Ils sont tous persuadés qu’aucun d’entre eux ne peut gagner en 2015. Le président Alpha Condé est un politique, il a un bilan et son implantation dépasse sa communauté d’origine. Face à son unique challenger, Cellou Dalein Diallo, qui vit ses dernières cartes avec un « vivier électoral » ethnique assuré d’avance et financé à crédit par un lobby et qui est susceptible d’être remplacé demain, faute de victoire. Sans assurance sur les résultats à venir, Cellou joue donc la carte de la terre brûlée. Sidya Touré est plus inquiet, son électorat s’est réduit comme une peau de chagrin depuis son ralliement à Cellou en 2010, le même Cellou qui l’a sauvé aux législatives de 2013 en appelant ses parents à voter pour lui et qui le regrette aujourd’hui. Sidya Touré qui a la tête en Guinée et le cœur en Côte d’Ivoire, sait que 2020 sera trop tard pour lui, et rêve d’une candidature unique de l’opposition dont il serait le chef ou d’un chaos qui s’ouvrirait avec une nouvelle transition qui ramènerait les militaires au pouvoir, à l’instar du lépreux qui ne peux pas traire la vache mais peut renverser le bol de lait.
Quant au petit Baidy, après avoir fait des va et vient entre Kaloum et Sékhoutouréya, jouant les petits télégraphistes intéressés, il s’est réduit à son rôle d’homme politique de quartier. Prochainement d’ailleurs, il serait intéressant de connaitre l’origine et l’histoire du nom Aribot… Tout cela pour vous dire que l’opposition ne mène pas de combat pour satisfaire des revendications, elle veut rendre l’élection impossible, faute de pouvoir la gagner.
Pierre Camara