Le Président Alpha Condé a appelé, avec ses homologues Ellen Johnson Sirleaf et Ernest Bai Koroma, à un appui financier supplémentaire et urgent de la communauté internationale pour aider la Guinée, la Sierra Leone et le Libéria à éradiquer Ebola, à se remettre de la crise et de son lourd impact socio-économique, et à continuer les efforts de développement et de croissance engagés avant l’épidémie.
Le plan de relance et de résilience post-Ebola est évalué à 8 milliards de dollars au total pour les trois pays. Outre l’éradication de l’épidémie qui enregistre des progrès importants, mais doit encore atteindre l’objectif de « zéro cas » dans les trois pays et éviter d’éventuelles résurgences, ce « plan Marshall » s’appuie sur un programme détaillé de projets et d’actions, sur le plan régional et national, visant à : renforcer durablement le système de santé et l’accès aux autres services essentiels que sont l’éducation, l’eau, l’assainissement, l’électricité et les routes ; soutenir les populations les plus affectées par Ebola ; relancer les économies par la reprise des investissements et la consolidation du secteur privé qui est le moteur de la croissance et de l’emploi ; préserver les acquis et les progrès récemment atteints par la gouvernance démocratique des trois pays au terme d’importantes réformes.
Quelques déclarations:
Président Alpha Condé: « Ebola a eu l’effet d’une guerre sur nos pays. Nous avons aujourd’hui deux batailles prioritaires à mener simultanément : éradiquer Ebola et renforcer durablement notre système sanitaire et notre économie pour reprendre notre marche en avant et notre développement inclusif ».
Jim Yong Kim, président de la Banque mondiale : « Même si nous travaillons d’arrache-pied pour qu’il n’y ait plus une seule personne contaminée par le virus Ebola, la communauté internationale doit aider la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone à se redresser et à offrir à leurs populations un avenir plus prospère et résilient ». Il a également salué la gestion et l’implication des trois Présidents guinéen, sierra-léonais et libérien dans la lutte contre Ebola.
Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) : « Ces pays sont confrontés à un second choc ». Elle a évoqué l’impact corrélé de la baisse des investissements, du ralentissement important des activités économiques et de la chute des cours du fer.
En Guinée, le bilan à date est lourd : 2347 morts, plus de 6000 orphelins, affaiblissement généralisé du système de santé, économie fragilisée, chute des investissements, baisse de la production agricole, des exportations et de la croissance (réduite de 4,5% à 1,3% en 2014). Ebola a atteint la Guinée alors que le pays venait d’entamer une dynamique inédite au sortir de plusieurs décennies de gouvernance défaillante, et qu’il commençait à bénéficier des acquis de la nouvelle gouvernance démocratique et des réformes menées depuis 2010.
Dans le cadre de la mobilisation des partenaires internationaux pour la lutte contre Ebola et la relance de la Guinée, le Président Alpha Condé a rencontré lors de sa visite à Washington plusieurs personnalités américaines et internationales :
– Barack Obama, Président des Etats-Unis d’Amérique
– Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies
– Donald Kaberuka, Président de la Banque africaine de développement
– Dr Ahmad Mohamed Ali Al Madani, Président de la Banque islamique de développement
– Alfonso E. Lenhardt, Administrateur de l’USAID
– Annick Girardin, Secrétaire d’Etat française chargée du développement et de la francophonie
– Tom Frieden, Directeur des Centres pour le contrôle des maladies et la prévention (CDC)
– Député Ed Royce, président de la commission des affaires étrangères du Congrès ; Députée Yvette Clarke, vice-présidente du Congressional Black Caucus ; Députée Karen Bass, secrétaire générale du Congressional Black Caucus ; Député Charles Rangel.
– Révérend Jesse Jackson.
– Ron Dellums, ancien maire de Oakland, ancien député.