Lors de la dernière manifestation de l’opposition un heurt, selon des témoins, a éclaté entre la police et la gendarmerie sur le terrain. Celle-là est accusée d’user de la brutalité par celle-ci. La police qui croit être dans son rôle d’utiliser les armes dites conventionnelles (gaz lacrymogène) pour réprimer une manifestation qui plus est illégale, soupçonne la gendarmerie d’être complice de la chienlit sur l’axe Hamdallahi- Bambéto,-Coza. Ainsi les hommes de Balla Samoura (gendarmerie) face à Ansoumana Bafoé Camara et ses hommes, ce nétait pas, selon les témoins, joli à voir. Les deux se seraient donnés en spectacles gratuits devant des citoyens dont ils doivent forcer le respect.
Mais ce clash, pour de nombreux observateurs étaient prévisibles. Les deux entités, même dans la lutte contre la criminalité, au lieu de se compléter, s’épilent et chacune met les bâtons dans les rues de l’autre. Le plus souvent d’ailleurs, disent certains analystes, les bandits profitent du manque de coordination entre les deux pour prospérer. Les deux se retrouvent aussi dans la protection des opérateurs économiques qui, le plus souvent sont dans des business pas très hygiéniques. Si de hauts cadres de la police soutiennent des opérateurs d’une telle nationalité et d’un secteur donné, ceux de la gendarmerie soutiennent des opérateurs d’une autre nationalité de ce secteur ou autre, c’est selon. Chacune des deux forces pour marquer son territoire montre ses biceps à l’autre. C’est ainsi qu’elles vivent dans une situation de ni paix, ni guerre.
Ce climat transparait même dans la communication. Pour une action commune menée sur le terrain, la police et la gendarmerie ne parlent pas de la même voix, et d’ailleurs le plus souvent, elles se contredisent. Au grand dam de la population qui n’a cure de leur rivalité. Qui ne demande qu’à être protégé. Point barre.
Aziz Sylla