Censure

Quand l’opposition crée le désordre à Conakry, Alpha Condé s’illustre sur le front d’ébola et est reçu par les grands du monde (Par Ibrahima S. Traoré)

Rarement le président guinéen, Alpha Condé s’est mis dans une telle posture d’homme d’Etat : Il ne lance presque plus des invectives à l’encontre de ses opposants, il tend la main à cette opposition qui la refuse, il se bat comme un beau lion contre ébola –une menace nationale-, rencontre les grands de ce monde (les patrons du FMI, de la Banque Mondiale, les présidents américain et français, etc.) pour parler de la lutte contre cette grave maladie mais aussi pour parler de la relance de l’économie de son pays. Bref, il fait ce qu’un chef d’Etat qui se veut proche de son peuple, fait.

Pendant ce temps son opposition se radicalise, se donne une image de « bad boys » refuse sa main tendue (excusez la répétition !), s’en prend aux ambassadeurs occidentaux dont le délit est juste de rappeler que le dialogue paie mieux que la violence ; facilite les actes de vandalisme dans des quartiers de la banlieue, excusez du peu.  Pire l’opposition semble se moquer de la lutte contre ébola en appelant à des manifestations répétées qui compromettent la lutte efficace  contre cette maladie redoutée par le monde entier. A la fin, on se demande : qui de l’opposition ou de Alpha Condé défend le peuple ?

Cellou Dalein, Sidya Touré & Co au lieu de participer à la qualification des travaux de la Ceni en vue de réussir des élections transparentes lors de la prochaine présidentielle, s’emmêlent les pinceaux et se mettent dans une stratégie de noircissement de l’image d’Alpha Condé sur le plan international.  Pour le moment cette stratégie ne paie pas.

Parce que selon les normes internationales, on met sur le banc des accusés un président qui manipule la constitution pour ses fins personnelles et un président qui refuse d’organiser la présidentielle pour s’éterniser au pouvoir. Pour le moment ce n’est pas le cas d’Alpha Condé. Il appelle au respect du delai constitutionnel de la présidentielle, et brigue un mandant selon les principes de la Constitution.

Ibrahima S. Traoré

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