Le pouvoir et l’opposition guinéens sont dans un bras de fer ennuyeux et surtout aux conséquences socio-économiques dramatiques. L’opposition réclame au pouvoir des élections communales et communautaires avant la présidentielle, pour déloger les délégations spéciales qu’elle juge illégales. Le pouvoir à son tour estime que remettre en cause le chronogramme des élections tel qu’annoncé par la Céni (présidentielle, puis communales) serait d’ôter à la Céni son indépendance.
Et chaque camp s’arc-boute sur sa position : le pouvoir tend la main à l’opposition pour dialoguer autour de quoi ? On ne sait avec exactitude. L’opposition, elle se détourne de cette main tendue parce qu’elle n’est pas sûre que sa préoccupation (renverser l’ordre des élections) sera prise en charge. Cependant il faut bien que les deux parties se parlent pour nous éviter les cailloux de « l’axe » et les bombes lacrymogènes du Colonel Bafoe.
Guinee7.com dont le métier est d’informer, va au-delà cette-fois ci de son objectif pour faire une proposition de sortie de crise que voici : La Guinée a l’avantage d’avoir organisé les élections législatives pendant lesquelles l’opposition a fait une percée remarquable. Recomposer alors les délégations spéciales au prorata des résultats des partis au scrutin à la proportionnelle des dernières législatives. Ainsi, chacun des grands partis aura son « délégué spécial ».
En tout cas une telle solution aura l’avantage de mettre dans de nombreuses délégations spéciales, les représentants de l’opposition notamment et selon une méthode républicaine. Et le pouvoir qui n’aura rien à perdre dès lors qu’il affirme que ces délégations ne jouent aucun rôle dans le processus électoral, pourrait bien agréer cette solution. C’est du moins notre souhait. Et notre proposition.
Ibrahima S. Traoré