Le sieur Gaoual, après 4 jours de réflexion et de méditation, a rendu public le lundi 27/04/2015 aux environs de 22h 00, en postant sur le site d’information Vision Guinée, un article intitulé « Ousmane Gaoual Diallo règle ses comptes avec le Ministre de la Justice (opinion) »
Cet article du sieur Ousmane Gaoual Diallo est, comme le dit-on « un droit de réponse » aux remarques que lui avait faites le ministre de la justice pour ses démesures contre la personne du représentant du Président américain, son Excellence Alexandre LASCARIS, Ambassadeur des USA en Guinée. J’estime que c’est aussi « un droit de réponse » indirect contre tous ceux qui ont condamné ouvertement son acte.
Après les déboires diplomatiques de Gaoual, le Ministre de la Justice parlant de lui disait ceci : « C‘est un jeune député pour lequel j’ai beaucoup de sympathie, mais je pense que sa pensée a été plus loin que ce qu’il voulait dire. Je lui demande (à Ousmane Gaoual) tout simplement d’être modéré notamment quand il a affaire à nos partenaires et aux diplomates dans notre pays. Dans un pays, on ne s’attaque pas à un diplomate comme il l’a fait ». Ces propos du Ministre, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase et qui a poussé le député Gaoual à poser la plus impertinente des questions de la décennie au Ministre de la Justice. Une question qui reste et demeure à mon avis une insulte pour l’intellectuel guinéen.
Dans son droit de réponse, s’adressant quelque part au Ministre de la Justice, le sieur Gaoual article en ces termes : « Imaginez-vous un instant notre Ambassadeur aux Etats-Unis se prononcer sur les dernières empoignades entre le président américain et les républicains. Pourquoi ce qui n’est pas possible aux Etats-Unis peut-il l’être en Guinée ? Monsieur le Ministre, je vous invite à vous poser cette question et apprendre à nous respecter nous-mêmes. »
Cette interrogation que le sieur Gaoual considère comme pertinente pour asseoir la conviction de ses démesures à l’endroit de l’Ambassadeur des USA en Guinée me semble être une insulte pour l’intellectuel guinéen et ne mérite avoir qu’un seul non : « Bêtise Gaoual ». Oui c’est une bêtise de penser et de comparer la démocratie d’un pays qui a eu son indépendance en 1776 à celle d’un autre qui a eu en 1958.
Pensez-vous cher Gaoual qu’un Ambassadeur des USA en Guinée et un Ambassadeur de Guinée aux USA peuvent avoir les mêmes domaines de définition ou d’intervention sur le plan diplomatique ? L’Ambassadeur d’un pays constitué de 52 Etats, qualifié de super puissance au monde et ayant la plus grande démocratie au monde, estimez-vous qu’il peut avoir le même rôle diplomatique que l’Ambassadeur d’un pays pauvre dont la démocratie est en construction ? Pensez-vous que les feuilles de mission des Ambassadeurs de Guinée aux USA et des USA en Guinée ont les mêmes contenus? Ne savez-vous pas que les feuilles de mission sont en fonction des priorités des pays ? Pensez-vous que les USA et la Guinée ont les mêmes priorités pour vouloir superposer les rôles de deux ambassadeurs ? Pensez-vous que tout ce que l’un est censé poser et faire en fonction de sa mission, l’autre aussi est censé de faire les mêmes choses ? Pensez-vous qu’un pays où les humeurs peuvent paralyser le quotidien peut se comparer à un pays où la démocratie règne en vrai maître et où les hommes connaissent leurs limites. Arrêtez cher député, arrêtez d’insulter les intellectuels guinéens !
Mon cher Gaoual, le monde est un système fermé. Lavoisier disait « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » Tenez en compte, car il ne servira à rien de croire que « tout se perd, tout se crée, rien ne se transforme ». A défaut de vous taire par manque d’information, je vous prie de consulter les mieux avertis que vous. Sachez également qu’en tant que député, représentant du peuple, il y a en vous un effet miroir : Le Q.I (Quotient d’Intelligence) de l’intellectuel guinéen peut relativement se sensibiliser au votre. Dès lors, vous êtes appelé à faire la bonne image, sinon nous autres intellectuels, serons mal lus par les autres intellectuels d’ailleurs.
Cher député, si vous réussissez à démontrer qu’un pays de plus de 238 ans d’indépendance, ayant la plus grande avancée en terme de démocratie au monde pourrait avoir les mêmes missions diplomatiques qu’un pays ayant à peine 57 ans d’indépendance avec une démocratie en construction, je promets de vous apporter un lionceau arraché sans arme sous les griffes de sa mère.
Pr. Guillaume Hawing, Conférencier d’Honneur