Censure

Connaitre certains hommes c’est sauver d’autres hommes (Par le Pr. Guillaume Hawing)

Je considĂšre la vie comme un magasin de crĂ©ation et un laboratoire d’idĂ©es, donc un systĂšme de contradictions. Un pays peut se mesurer aussi par le poids de la pertinence des contradictions (thĂšse et antithĂšse) qui peuvent naitre d’un point de vue donnĂ©.

Je considĂšre un point de vue comme une limite imposĂ©e Ă  soi-mĂȘme qui peut ĂȘtre fausse ou vraie ou les deux en mĂȘme temps. Toute limite imposĂ©e Ă  soi-mĂȘme est une thĂšse. Elle peut  ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une provocation ou un dĂ©nigrement politique pour certains, et pour d’autres comme une information vraie, comme un argument pour asseoir la conviction ou comme une arme de guerre. En rĂ©alitĂ©, les thĂšses et les antithĂšses  sont gĂ©nĂ©ralement proportionnelles aux intĂ©rĂȘts idĂ©ologiques, politiques et philosophiques, chacun selon son orientation. Ceci fait que, rares sont ceux qui voient avec leurs propres yeux et approuvent avec leurs propres sentiments.

Toute logique de la contradiction humaine n’est pas mauvaise en soi, puisque chaque homme est un cas particulier et la vĂ©ritĂ© peut tirer aussi son salut dans le processus de contradiction continue. Le hic dans l’apprĂ©hension de la contradiction est de refuser toute vĂ©ritĂ© sauf sa propre vĂ©ritĂ©.

L’article 666 sur Cellou Dalein Diallo qui est un point de vue scientifiquement Ă©laborĂ©, qui fait couler beaucoup d’encre aujourd’hui, devrait  plutĂŽt ĂȘtre minutieusement Ă©tudiĂ©, interprĂ©tĂ© avec la tĂȘte, que d’ĂȘtre l’objet d’une interprĂ©tation Ă©motionnelle. Il me semble que face Ă  une analyse portĂ©e sur un homme, le dĂ©sir de savoir, qui est plus fort que le bon sens, voudrait qu’on lie les faits aux faits pour Ă©tablir une similitude entre ces faits et l’analyse afin de tirer une conclusion approximativement acceptable.

Je serais prĂȘt Ă  prophĂ©tiser la  N.V.G (Nouvelle Vision GuinĂ©enne) Ă  temps et Ă  contretemps, car j’ai foi et crois fermement et trĂšs prochainement au pari d’une GuinĂ©e Nouvelle dĂ©barrassĂ©e du chiffre 4. Cependant, je suis fonciĂšrement convaincu que cette N.V.G commence incontestablement par l’A.V.G (Actuelle Vision GuinĂ©enne). En rĂ©alitĂ©, on peut pardonner le passĂ© sans l’oublier, mais on ne peut jamais envisager une nouvelle vision sans oser affronter la vision actuelle. Le problĂšme actuel guinĂ©en sans lequel on ne peut rĂ©ussir le pari de la nouvelle vision guinĂ©enne s’appelle ‘’Humeur’’ enfantĂ©e par la politique. Il doit se rĂ©gler par le dialogue et non par la rue.

Contrairement Ă  plusieurs autres analystes, moi, je pense qu’aider les autres Ă  avoir une idĂ©e rĂ©elle sur l’homme pour lequel ils seront prĂȘts Ă  donner leur vie, c’est Ă©veiller certaines consciences et sauver d’autres vies.

Si connaitre l’homme c’est sagesse, moi, j’estime qu’aider les autres Ă  connaitre l’homme, c’est non seulement sagesse supĂ©rieure, mais aussi un Ă©veil de conscience. Il est bon de croire et de rester fidĂšle Ă  son objectif, mais il est meilleur d’ouvrir sa porte et d’accueillir la vĂ©ritĂ©, sinon cette vĂ©ritĂ© restera dehors et nous vivrons dans le mensonge.

Bonne fĂȘte de travail au peuple de GuinĂ©e.

Pr. Guillaume Hawing, ConfĂ©rencier d’Honneur