D’un côté l’opposition guinéenne demande à ses militants de s’enrôler sur les listes électorales pour préparer la future présidentielle : «C’est pour 45 jours. Il ne reste plus que 40 jours. On ne peut voter si on n’est pas recensé», disait récemment Cellou Dalein Diallo. « Si nous voulons gagner, il faut se faire enrôler. Je vous invite à nouveau de sensibiliser vos compatriotes de se faire recenser. Cet enrôlement vous donne assez d’avantages. En dehors des cartes d’électeurs, il y a aussi l’obtention des cartes d’identité nationale. C’est ce qui va nous permettre le jour du vote d’aller et de pouvoir voter sans problème. Si vous n’êtes pas enrôlés, vous n’aurez pas de carte d’électeur et si vous n’avez pas de carte d’électeur, vous ne pourrez pas voter pour votre candidat et par conséquent, vous ne pourrez pas gagner », a renchérit Bakary Goyo Zoumanigui, n°2 de l’UFR, le parti de Sidya Touré.
De l’autre côté, la même opposition, pour venir à la table de discussion avec le gouvernement, demande à la Ceni d’arrêter ses activités. Cela s’appelle demander une chose et son contraire. La question : que veut notre opposition dite républicaine?
En demandant l’arrêt des travaux de la Ceni, l’opposition pourra-t-elle après rattraper le temps perdu tout en respectant les délais de la présidentielle le 11 octobre prochain?
N’est-ce pas là une démarche malicieuse pour déclarer forclos le président un jour après son mandat sans élection ?
Aziz Sylla