On approche du renouvellement de la présidence de la Fédération Guinéenne de Football (FEGUIFOOT), dont le président Salifou Camara dit Super V, candidat à sa propre succession devra batailler dur, pour pouvoir rempiler, face à des adversaires comme Abdoul Karim Bangoura (AKB), ancien sociétaire du Syli national et Ibrahima Sory Nemaga dit « Bleu-bleu », président de la Flamme Olympique, qui ont affiché clairement leurs ambitions pour le poste. Quand on se refaire au maigre bilan de « Super V », il va s’en dire que sa reconduite à la tête de l’instance dirigeante du football guinéen sera une catastrophe.
Son avènement à la tête de la Fédération guinéenne de football (FEGUIFOOT) en août 2011 avait suscité de l’espoir au sein de la famille footballistique. Salifou Camara « Super V » l’avait emporté avec 72 voix contre 44 son challenger Aboubacar « Bruno » Bangoura, qui voulait se succéder à lui-même.
Le retour de « Super V » avait nourri pas mal d’espoir comme on l’a signalé plus haut, et ceux qui ont soutenu sa candidature s’attendaient à ce que le nouveau président sortent des sentiers battus, en servant le football guinéen au lieu de s’en servir. Certains observateurs avaient surtout salué cette élection, qu’ils considéraient comme une réparation d’un tort qui avait été fait à Salifou Camara, lorsqu’il fut évincé « injustement et en violation » des textes en la matière, de la tête de l’institution en 2001. Simplement parce que de petits malins qui avaient l’oreille de Conté l’avaient induit en erreur, pour de simples questions d’égo.
Cela avait valu des sanctions à notre pays, de la part de la FIFA. Mais, nous n’allons pas refaire l’histoire ici. Contentons nous du bilan de « Super V ‘’II’’ », qui aux yeux de maints observateurs ne serait pas du tout reluisant.
Il faut commencer par se demander comment les 44 milliards de francs guinéens alloués comme budget à la FEGUIFOOT sont gérés ? Car le président n’a pas l’air d’être un homme qui communique. Ses détracteurs le trouvent plutôt « égocentrique, et imbu » de sa personne. Ceux qui connaissent un peu le parcours de « Super V », savent qu’il est juste un adepte du farniente. Et ça s’arrête là. Il y en a qui vont brandir à son actif le nouveau siège de la Fédé ainsi que la visite de Sepp Blatter en Guinée. Mais quoi de plus ordinaire que de doter une fédération d’un local.
L’avènement de Camara Salif a surtout pourri l’atmosphère au sein de l’institution, où des clivages sont dorénavant entretenus. Histoire de « dibiser pour régner ».
C’est ainsi que Djibril Camara dit « Becken » fut poussé vers la sortie, par des manœuvres subtiles lui imputant des cas malversation. Ce dernier pourrait d’ailleurs s’ajouter à la liste des futurs prétendants au trône, a-t-on appris dans les couloirs de l’institution. Avec le recul, certains observateurs commencent à plaindre le sort du pauvre « Becken », mettant ses déboires sur le compte de son refus de lécher les bottes de « Super V ». Même si « Becken » n’est pas non plus au dessus de tout soupçon, en tant que financier…
En attendant de revenir de long en large sur le bilan du président sortant et des arguments des candidats déclarés à ce perchoir, il faut dire que l’enjeu est de taille pour le renouvellement de ce bureau, vu que notre football semble faire du sur place par la faute des dirigeants de l’institution.
Alpha 3 Camara
In Le Démocrate