Censure

La Guinée a désormais un guide des victimes des violences basées sur le genre

Des membres de la Conag DCF

Le guide d’assistance  juridique et judiciaire des victimes  de violences basées  sur le genre a été présenté ce jeudi par la coalition nationale de guinée pour les droits et citoyenneté des femmes (CONAG_DCF). Le contenu du document présente le travail effectué sur le terrain  par l’association. Selon les membres, les
statistiques sont alarmantes.

La violence basée sur le genre doit être un débat ouvert selon  la CONAG DCF. La coalition nationale de Guinée pour les droits et citoyenneté des femmes  veut que les femmes arrêtent de subir. Les membres de l’organisation ont élaboré un support de  6  chapitres qui évoque le quotidien des femmes guinéennes.

Fatoumata Sall est la présidente de la CONAG_DCF, elle souligne qu’ : « Il est quand même important de rappeler que le phénomène des violences basées est récurrent en République de  Guinée. Une étude réalisée depuis 2009 par le ministère des affaires sociales  a montré que la prévalence de la  violence  à l’égard des femmes et filles  est très élevée avec 91, 2 pour cent des femmes ayant subi des violences au cours de leur vie. »

Les enquêtes effectuées par ces femmes démontrent que 9 sur 10 des femmes  âgées de 15  à 65 ans sont victimes des violences. La CONAG_DCF  fait également  un  constat sur les manifestations politiques pendant lesquelles les femmes  ne sont pas épargnées.  »Nous remarquons, précise la présidente de la CONAG _DCF,  que les actes perpétrés lors des différentes manifestations en Guinée, la brutalité à l’égard des femmes constitue dans  l’histoire de notre pays la pire forme  des violences faites aux femmes  surtout le cas du  28 septembre  20009. De nos jours par exemple, malgré l’effort des uns et des autres, l’appui de nos  partenaires, la Guinée reste parmi  les pays les  plus touchés  par les mutilations génitales féminines  »

Le guide qui a été présenté ce jeudi permettra  aux femmes d’appliquer leurs droits et devoirs. Pour Antoine Gbélémou, consultant au programme des nations unies pour le développement (PNUD):  »  Une victime de viol doit d’abord aller vers un commissariat de police ou une  gendarmerie. C’est de là qu’elle sera transférée dans un centre hospitalier où on établit un certificat médical. On les invite également  à garder leurs habits  souillés de sang ou de sperme. Ce qui va contribuer à établir les preuves de ces infractions. »

Le guide d’assistance juridique et judiciaire des victimes de violences basées sur le genre demeure une référence désormais pour la gente féminine surtout pour celles qui  souvent sont  violées ou violentées.

JB.

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