Loin des remous du Fifagate, à la Fédération guinéenne de football l’on prépare avec sérénité le prochain congrès. C’est ainsi que la date du 14 août prochain a été retenue en conformité avec les statuts et règlements. Vraisemblablement, sur la ligne de départ on aura le président sortant, Salifou Camara « Super V », et son challenger Abdoul Karim Bangoura alias AKB, ancien joueur du Syli national de la vague des Titi et autres Salam Sow.
Dans chaque camp on s’attelle à fourbir les armes, même si les arsenaux ne sont pas les mêmes. D’un côté une grande expérience de la gestion du football et un attachement au respect des textes réglementaires. De l’autre, l’ambition de se retrouver au sommet, en ignorant les escaliers pour emprunter l’ascenseur s’il le faut, et une envie irréfrénable de renverser l’ordre établi à tout prix. Si l’on voit et entend de moins en moins AKB et ses supporters, c’est qu’ils ont compris peut-être que ce n’est pas avec le suffrage universel qu’on accède à l’instance dirigeante du football national. Mais plutôt grâce à la confiance des membres statutaires. Les sorties dans les radios ou l’affichage de posters sur les murs décrépis de Conakry n’étant d’aucun apport, d’aucun soutien en l’occurrence.
En parlant de soutiens, si Salifou Camara peut compter, en plus des électeurs qui ont cru en lui il y a quatre ans, sur un poids lourd du monde du football guinéen comme Antonio Souaré, le puissant président du Horoya Athlétic Club, de l’autre côté on bénéficie de la sympathie et de l’activisme de ceux qui en veulent à l’actuel président. Tel Djibril Diarra, un membre du comité exécutif suspendu pour malversation financière, qui entend ainsi prendre sa revanche en contribuant à la chute de l’actuel président, dont le crime aura été de mettre à nu les indélicatesses dont il s’est rendu coupable. Verdict, le 14 août prochain.
Mohamed Camara