Le dialogue politique guinéen a été ouvert jeudi en présence des dirigeants politiques des partis au pouvoir et de l’opposition sous l’égide de la communauté internationale et de leurs partenaires de développement.
Après plus de quatre heures de débat et d’échange à huis clos entre toutes les parties prenantes, le médiateur du dialogue guinéen et représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest Mohammed Ibn Chambas, s’est réjoui de l’atmosphère qui a prévalu entre les protagonistes de la crise guinéenne.
« Je félicite le gouvernement et l’opposition d’avoir accepté de discuter et de trouver un consensus pour organiser des élections dans un climat de tolérance et de paix dans le pays », a déclaré Mohammed Ibn Chambas.
A l’issue de cette première journée, le représentant spécial a renouvelé l’engagement des Nations Unies et de la communauté internationale ainsi que des partenaires de développement à faciliter le processus électoral guinéen, qui devrait déboucher sur l’organisation d’une élection présidentielle le 11 octobre 2015.
Le porte-parole de l’opposition guinéenne Aboubacar Sylla a réaffirmé l’exigence des partis politiques de l’opposition d’annuler le calendrier électoral publié récemment par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Ce calendrier controversé prévoit la tenue de l’élection présidentielle le 11 octobre 2015 et l’organisation d’élections générales durant le premier trimestre de l’année 2016.
L’opposition a dénoncé une volonté du pouvoir et de la CENI de manipuler le code électoral et les accords politiques signés antérieurement entre les acteurs politiques.
« Il faut que ce dialogue aborde des questions de fond pour une sortie définitive de la crise politique », a déclaré M. Sylla.
Sur la même question, le porte-parole du parti présidentiel Amadou Damao Camara a affirmé que « ni le gouvernement ni la CENI ne pouvaient annuler le calendrier électoral », qui est conforme aux lois en vigueur.
Il estime pour sa part qu’il est difficile de dialoguer avec l’opposition guinéenne, qui a une lecture politique de toutes les questions liées à la nation.
« Nous devons absolument respecter les lois du pays, car nous ne sommes plus en période de transition politique », a-t-il conclu.
Le dialogue politique guinéen aboutira sur un accord politique global tenant compte des préoccupations de chaque camp politique.
Xinhua