Plus de peur que de mal. La Guinée a traversé la présidentielle de 2015 avec succès. Vu l’engouement que cette présidentielle a connu tant sur le plan national qu’international.
En dépit de quelques dysfonctionnements constatés dans la journée du vote le 11 octobre 2015, le constat général est que le scrutin s’est déroulé dans le calme et la sérénité. Il en est de même après la proclamation des résultats globaux provisoires par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), samedi, 17 octobre, au Palais du peuple et celle des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle, samedi, 31 octobre 2015, à Conakry.
C’est une élection qui mène le pays vers un horizon de rêves. Des mégas projets déjà entamés doivent être poursuivis. Les ambitions de voir la Guinée devenir un pays émergent doivent se concrétiser. Bref, après une présidentielle réussie c’est bien parti pour un quinquennat d’espoir pour le peuple de Guinée.
Les déclarations faites par le vainqueur, Pr Alpha Condé et le souhait de la quasi-totalité des guinéens de ne nommer que des compétents aux postes de responsabilité, laissent croire que l’heure n’est plus au clivage politico-ethnique, mais plus au sérieux qui est le leitmotiv de tout Etat engagé pour l’émergence de ses citoyens.
Alpha Condé promet, sans ambages, un gouvernement basé sur la compétence. Il a affirme «qu’il en a fini avec la complaisance dans la nomination des cadres au sein de l’Administration».
Il a fait cette promesse lors de l’Assemblée générale ordinaire du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), samedi, 24 octobre 2015, au nouveau siège du parti, non loin de l’Aéroport de Conakry. Il a déclaré que «dorénavant, la compétence sera mise en avant dans le choix des hommes devant servir à ses côtés».
D’aucuns voient à travers cette déclaration une volonté du président réélu de mettre un terme à une loi non écrite, celle qu’il a institué dès son avènement aux affaires en décembre 2010. Une loi qui a considéré le critère partisan dans la nomination des hauts cadres de l’Etat. En indiquant que le poste de Premier ministre revenait à la Basse Guinée, la présidence de l’Assemble Nationale à la Guinée forestière, etc.
Le vainqueur de la présidentielle de 2015 avec 57, 84% d’après les résultats définitifs donnés par la Cour Constitutionnelle, assure que pour le moment il va s’atteler seulement à consulter les cadres guinéens dotés de connaissance en économie, pour recueillir leurs avis sur la situation socio-économique du pays.
Faisant allusion au choix d’un Premier ministre, le président guinéen assure qu’il ne sert à rien d’aller vite en besogne car il dispose encore de temps suffisant, pour se prononcer sur le choix du premier ministre. Bien que sa rencontre avec Sidya Touré soit commentée par plus d’un guinéen que ce dernier est un favori au poste de premier ministre.
Il faut des mesures nécessaires pour une Guinée émergente. Car, elle dispose d’importantes ressources minières dont les principales sont la bauxite (2/3 des réserves mondiales), l’or, le diamant, le fer, le pétrole et l’uranium, le phosphate, le manganèse.
Le pays a toujours existé avec toutes ces richesses. Mais des hommes intègres et soucieux du bien être de leurs concitoyens, lui manquaient. Que des groupes qui se sont distingués par la défense accrue des intérêts personnels.
La preuve est que, depuis 1958 la Guinée a enregistré le passage de beaucoup de responsables à sa tête qui n’ont pas pu relever le défi que le peuple aspire à l’image d’autres pays de la sous-région. Oui, la Guinée reste encore parmi les pays les plus pauvres d’Afrique, avec une population de plus de 50 % d’analphabète.
Heureusement, Pr Alpha Condé est président de la République depuis le 21 décembre 2010, élu pour un premier mandat de 5 ans qui s’achève avec des résultats concluants.
Cette fin du premier mandat du président aurait servi aux guinéens pour tirer quelques leçons. Parce que la majorité des électeurs de 2015 ont prouvé que Pr Alpha Condé est l’homme qui fera le bonheur de son peuple.
Le manque d’électricité et de l’eau commence à être un vieux souvenir. La construction des infrastructures routières, hôtelières, scolaires et administratives se multiplie dans le pays. En résumé, l’espoir d’une Guinée où il fera bon vivre renait petit à petit.
Source : AGP