Je ne crois pas au fatalisme, je ne crois pas au risque zéro, je ne crois pas à une solution définitive, mais je crois aux approches de solutions et à une constance dans la recherche infernale des pistes et voies de solutions.
De tous les crimes contre l’humanité, le terrorisme me semble être la donnée la plus compliquée à résoudre. La mort, certes elle est inévitable, mais elle est la chose la plus calculée et la plus esquivée par les créatures habitées par une âme. Du moins insignifiant des animaux inferieurs au plus signifiant de ceux supérieurs, en temps normal, tous évitent et fuient la mort. D’où la notion d’instinct de survie.
Cependant, malgré le caractère sacré de la vie et de l’instinct de survie qui habite chaque âme, certains hommes sont prêts à donner leur vie pour une idéologie qu’eux seuls connaissent le fondement et l’issue. Cet acte me semble être l’apogée du courage et le plus satanique que puisse commettre un homme. Si pour certains la vie est sacrée, pour d’autres c’est la mort qui l’est. La situation gravissime du terrorisme réside dans la formule suivante : Une vie contre des centaines de vie.
Si un terroriste peut disparaitre avec des centaines de personnes, 100 terroristes pourraient disparaitre avec toute une ville. Difficile de combattre l’invisible ! Les terroristes sont des individus dans l’invisible qui guettent les innocents et honnêtes hommes dans le visible. Tout le monde peut être leur cible. Il suffit d’être là au mauvais moment pour que tu sois leur cible.
Quelque soit le système de sécurité d’une nation, le risque n’étant jamais égal à zéro, je me demande comment on peut combattre efficacement un système qui n’a pas peur de la mort et qui agit dans l’invisible ? Le terroriste n’est pas un combattant. Un combattant attaque et se défend. Le terroriste quant à lui, il n’a qu’un seul objectif : mourir en compagnie d’un maximum de personnes.
Comme chacun peut être la cible du terroriste, le terroriste doit être la cible de chacun et de tous. Comme aucune vie n’est épargnée par le terroriste, le terrorisme doit être le problème de tout le monde. Au mal il faut faire du mal !
Quand on me pose la question de comment combattre efficacement le terrorisme, je serai tâtonnant et moins bavard. Mais quand on me pose la question de comment réussir à vivre dans un monde sans violence, la réponse viendra aisément et je pourrai être très bavard.
Pr. Guillaume Hawing
