HSF exhorte l’ONU à l’adoption de lois universelles contre la xénophobie, le racisme, l’islamophobie, l’antisémitisme et les amalgames pour lutter contre toutes formes de terrorisme.
Le 18 décembre est la date choisie par les Nations Unies pour célébrer la journée internationale du migrant, une occasion de promouvoir et de protéger les droits des migrants dans le monde.
Cette convention a été adoptée le 18 décembre 1990 et vise la protection des migrants sans distinction de statut (papiers ou sans papiers) tout au long du processus de leur projet migratoire considérant leur situation de vulnérabilité et précarité en aggravation constante.
L’année 2015 a été marquée par une crise migratoire sans précédent dans l’histoire de l’humanité et jamais l’immigration n’a suscité autant de passions et de débats dans le monde.
Une longue série de drames en méditerranée a fait plus de 2000 morts et des catastrophes qui se multiplient de jour en jour : dans la nuit du 18 avril plus 900 subsahariens ont péri aux larges des cotes italiennes et il sera difficile d’établir un bilan officiel.
La guerre en Irak et en Syrie a intensifié les flux des réfugiés venant de la Turquie (plus de 2millions de réfugiés) et amplifié le phénomène à une véritable crise à l’échelle européenne.
Cette crise a causé des divisions et tensions diplomatiques très vives entre les pays de l’Europe qui peinent à trouver un consensus dans la gestion de cette crise migratoire qui représente le plus grand défi auquel les Etats sont confrontés dans ce millénaire.
L’Europe est devenue une forteresse avec des barricades physiques, juridiques et politiques et ses frontières sont devenues des lieux de souffrance, de blessures et voire des cimetières.
Le continent Européen, premier pole de migrations internationales et carrefour économique et politique du monde avec un solde migratoire de plus de 1.3 millions, ne parvient pas à assumer les défis de la mondialisation.
L’Europe a peur de perdre son identité, une situation qui va créer beaucoup d’amalgames et malaises.
Au moment où la chancelière Allemande ANGELA MERCKEL et FRANCOIS HOLLANDE parlaient de répartition du fardeau avec la répartition des quotas, le premier ministre Hongrois faisait savoir que l’afflux des migrants musulmans constituait une menace pour l’identité chrétienne de l’Europe.
Les différents attentats terroristes qui ont secoué l’année 2015 ne feront que renforcer les amalgames entre migration, islam et terrorisme.
Des hommes politiques, ayant échoué dans leur idéologie classique, surfent avec l’immigration extra européenne et l’islam pour mesurer leur cote de popularité.
Les propos de la famille Le Pen et du candidat républicain DONALD TRUMP à l’endroit des musulmans, ont provoqué beaucoup de réactions dans un monde déjà fragilisé par la haine, l’antisémitisme et l’islamophobie et une christianophobie déjà en vogue.
Les photos du journaliste Américain James Foley décapité par les combattants de l’état islamique seront la goute d’eau qui fera déborder le vase et l’on se demande ce que cherchait Marine Le Pen en publiant ces photos ?
La paix et la sécurité n’échappent pas aux tensions géopolitiques et géoéconomiques mondiales et aux crises dont le facteur le plus crisogéne est le facteur religieux parce que identitaire et pouvant même aller jusqu’ à opposer des communautés voire des peuples.
Tout confondu, ces conflits ont fait sur le continent africain un bilan macabre de plus 5 millions de morts entre 1991 et 2000 et depuis cette funeste comptabilité de cesse de croitre du fait des conflits infra étatiques, d’un système démocratique basé sur des critères ethno-mathématiques et de la gestion clanique, clientéliste et partisane des Etats.
Ces conflits ont fait des millions de morts et constituent un facteur essentiel de déclenchement de migrations forcées qui touchent plus d’un milliards d’individus dans le monde.
Aujourd’hui nul n’est épargné car des qu’un conflit éclate, la notion de paix et sécurité devient relative et aléatoire et le risque propension devient grand vu la duplication des factions à la recherche de profondeur stratégique même dans les pays les plus stables.
Lien de concorde entre les peuples Horizon sans frontières appelle à un dialogue sincère entre les cultures et exhorte les Nations Unies à plus de fermeté contre les amalgames, le racisme, la xenophobie, l’islamophobie, l’antisémitisme, la christianophobie pour lutter contre toute forme de terrorisme dans le monde.
La mise en place d’un tribunal spécial, pour toute personne compromettant la paix et la sécurité des hommes avec des déclarations allant dans le sens de la division et l’exclusion de toute minorité ethnique ou religieuse, devrait d’ores et déjà être à l’ordre du jour avec un numéro vert international pour dénoncer toutes sortes de dérives raciales.
C’est la raison pour laquelle l’organisation internationale de migrants Horizon Sans Frontières invite le monde entier autour du menu triptyque immigration-paix-sécurité (IPS) pour lutter inclusivement contre toutes formes de terrorisme et de discrimination.
Boubacar Seye
Président d’horizon sans frontières