Une quarantaine de jeunes guinéens ont péri dans la méditerranée, qu’ils tentaient de traverser à partir du Maroc, la semaine dernière. Il s’agit là du second naufrage survenu depuis le début du mois de novembre, et dont les victimes sont essentiellement des jeunes guinéens. Des drames de l’immigration que le gouvernement préfère ne pas commenter.
L’embarcation transportant ces jeunes clandestins guinéens aurait chaviré dans la nuit du jeudi au vendredi dernier, du côté des côtes marocaines. Les services de secours auraient ainsi dénombré 38 corps. Tous les passagers qui étaient à bord de cette embarcation de fortune auraient péri noyés. Ces informations ont été obtenues par le biais du témoignage des parents de certaines victimes, à partir de la ville de Mamou située à 260 kilomètres de la capitale, en Moyenne Guinée. Eux aussi ont pu être informés par la magie du téléphone portable que leurs enfants, partis vers le Maroc, pour tenter une traversée vers l’Espagne, ont péri, victimes de noyade. C’est de cette ville que vient d’ailleurs le gros des victimes.
Mamou continue de payer un lourd tribut de ces drames de l’immigration clandestine, enregistrés durant les traversées de la Méditerranée. Car en novembre dernier, 6 jeunes avaient trouvé la mort suite au naufrage de leur barque.
Des tragédies sur lesquels les autorités guinéennes ne se prononcent guère. Une indifférence qui choque les familles des victimes et de nombreux citoyens, qui accusent le gouvernement de ne pas se soucier du sort des citoyens. Même si le président Condé clame au gré de ses discours que son premier mandat était placé sous le signe de la promotion de l’emploi des jeunes et de l’appui des femmes pour sortir de la pauvreté. Et qu’il compte réitérer cette politique durant ce second mandat. Dans son discours d’investiture Alpha Condé a promis de doter son pays d’écoles pour permettre aux enfants de bénéficier d’un meilleur cadre de formation.
« Je vous promets de continuer à réhabiliter nos infrastructures, nos écoles, pour offrir un meilleur cadre de formation à nos jeunes qui ne seraient plus tentés par les douloureuses migrations à travers les océans dont les télévisions nous offrent aujourd’hui le triste spectacle. C’est dans ce cadre que nous comptons attirer les ressources de notre diaspora vers leurs pays d’origine, afin d’offrir une meilleure image de l’Afrique qui ne serait pas toujours celle de la main tendue, de la charité », a-t-il souligné.
Oumar Bah in l’Indépendant, partenaire de guinee7