L’Afrique noire est mal partie (René Dumont)
La culture est l’alpha et l’oméga du changement social (Auteur anonyme ?)
Depuis que L’Afrique noire est mal partie (René Dumont), la Guinée du Non historique du 28 septembre a ajouté aux 60 ans de colonisation, des musées d’horreurs et des chantiers, voire des charniers peuplés d’espoirs massacrés.
En attendant de feuilleter ce livre de comptes et d’horreurs lors d’Assises nationales, voici le nouveau cadre organique dont j’ai rêvé, pour enfin mettre hors d’état de nuire quelque cinq cents prédateurs en col blanc ou ayant les mains souillées de sang.
Car la « Question guinéenne », en dehors de certaine réalité historique morbide qu’il faudra bien un jour revisiter, « est et demeure » : comment depuis bientôt 60 ans un pays parfois englouti sous l’eau ou menaçant de sombrer dans le magma, attiré par le plomb, le fer, la bauxite, l’or, etc. , comment ce pays se retrouve-t-il en terme d’Indice de Développement Humain (IDH), parmi les dix derniers pays de la planète, avec tels signes honteux : manque d’eau potable et de lumière ?
Ce n’est ni Sékou Touré, ni Lansana Conté, ni Dadis, ni Konaté, ni Alpha Condé qu’il faut interpeller ici. C’est l’administration, « encadrée » par des personnes en chair et en os, au nombre défini, quelques 500 clercs qui ne sont jamais au chômage, de la première à la dernière république. On les retrouve un peu partout selon le vent, l’air du temps depuis la disparition de « L’homme/peuple » et surtout au début et à la « fin de la transition » de Sékouba : chez l’opposant Alpha, Cellou, Sidya, Kouyaté.. Ils sont rarement au chômage, surtout pas à la rue.
N’importe quel chef d’Etat n’y pourrait rien, même l’ange Gabriel (AS), s’il n’était missionné pour les mettre à la porte, lèverait les bras au Ciel avant d’y remonter. Rawlings n’a pas fait le grand miracle, mais il a indiqué la voie royale. Pour autant, je ne dédouane pas les chefs précités, ni les leaders politiques – opposants d’avant ou encore d’aujourd’hui – qui unanimement, ont toujours botté en touche quand « on a parlé de conférence nationale », à l’exception de feu Pr Alpha Ibrahima Sow. Au contraire, ils sont comptables au moins pour laxisme ou parce qu’occupés par le partage du « gâteau » du Pouvoir ou celui des élections qui qui y mènent, tous au moins complices de cette incurie, de cette impéritie enveloppées dans l’impunité qui fait prospérer la corruption généralisée d’un « Etat « privatisé par des prédateurs » (William Sassine).
Ce cadre organique est soutenu par quelques idées simples.
– recoudre le tissu national déchiré,
– recoudre le tissu social déchiré,
– donner aux paysans les moyens de PRODUIRE NOTRE auto-suffisance alimentaire, tout en ayant à leur disposition un surplus (monétaire) pour jouir des quelques symboles utiles de la mondialisation : un téléphone portable, un poste de télévision, un frigidaire..
– Etamer le changement véritable : un développement autocentré, de moins en moins dépendant des rapports dominants/dominés où mêmes les dons sont des chaînes de servitude.
Voici :
1 Ministère du Développement culturel et de l’Intégration nationale :
– qui intègre les Guinéens de « l’Etranger »,
– qui appuie la création de nos artisans,
– qui donne les moyens de restituer la beauté de nos sites naturels et historiques, nos valeurs de civilisation meubles ou immobilières, au lieu de brandir les maquettes de réceptifs ou d’hôtels mille étoiles: Bill Gate ou Bolloré se promènent en Jet Privé avec fonction hôtelière j’imagine, et le touriste lambda des pays développés se balade avec son entrée-coucher au dos : il vient pour voir le pont de lianes, le Voile de la mariée, la Dame de Mali, les grenouilles du Mont Nimba, le Sosso Bala, les chimpanzés en voie de disparition de Faranah ; pas pour se pavaner parmi les rochers puants du Novotel ou de Camayenne Palm d’où le sable fin a disparu..
2 Ministère de l’intégration sociale
Tous les chantiers sociaux du premier mandat : emploi jeunes, santé, assistance aux personnes âgée, (l’Afrique des Anciens est devenue fantomatique), promotion et intégration des femmes dans tous les champs du changement social.
Intégration de la micro-finance avec le secteur informel qui participe hors-budget, à 40-60 % à la production nationale et à la sécurité sociale alimentaire et sanitaire : chaque « mètèr » mécanicien ou tôlier nourrit, soigne 5 à 6 « apprentis » ; autant de gagné par la Caisse nationale de Sécurité Sociale. (CNSS). Les « mèter » méritent une formation et un appui technique (machines-outils légers) ; cependant que la « manne » de la CNSS est utilisée à des fins.. Passons.
3 Ministère de la Justice
4 Ministère de la production agricole autocentrée (autosuffisance alimentaire)
5 Ministère de l’élevage et de la production halieutique
6 Ministère de l’éducation et de la recherche scientifique
7 Ministère du plan et de la coopération
8 Ministère de l’économie et des finances
9 Ministère de la communication et des nouvelles technologies de l’information
10 Ministère de la production industrielle (PMI et PME, comprenant dans son cadre organique une direction type « Comptoir guinéen du commerce extérieur et intérieur », expurgé de l’idéologie qui l’avait dévoyé)
11 Ministère des sports
12 Ministère de l’aménagement du territoire (villes et villages !) et des transports publics
13 Ministère de l’eau, de l’énergie et des mines (ne pas rompre cette chaîne dynamique que je pourrais justifier ailleurs, après Abe Sylla qui m’avait inspiré.. )
14 Ministère de l’Intérieur, des collectivités locales et des cultes
15 Ministère de la sécurité et du maintien de la paix sociale
16 Ministre des Affaires étrangères.
17 Ministère de la défense nationale.
Bonané bon santé !
Was-Salam
Saïdou Nour Bokoum
www.nrgui.com
Petit guide : II n’est pas besoin d’un ministère de la fonction publique, dès lors que dans chaque département, un Inspecteur général veille à l’application – avec sanctions à la clé – du bon fonctionnement de son administration, qu’il existe un tribunal ou conseil des prudhommes, un Conseil Economique et Social non réduit à une sinécure, une Cour des Comptes qui .. compte au moins un expert comptable, et surtout l’existence d’une Ecole Nationale d’Administration (ENA) digne de ce nom.
2) La Réconciliation nationale est digérée par le Ministère de l’intégration nationale. Tout comme le ministère des Guinéens de « L’Etranger » : la cinquième région de Guinée, 5 millions de citoyens comptés 122 000 lors des élections, après avoir été traités « d‘Anti-guinéens » (Première république), « ils son venus nous mélanger » (Lansana Conté), « Vous n’êtes pas sur le terrain » (tous les chercheurs de pouvoir, toutes « idéologies » confondues. La réconciliation passe aussi par une sincère et pragmatique intégration des Guinéens de l’Extérieur et des Guinéens résidents. C’est éminemment culturel.
3) Le Ministère des Mines est « rétrogradé » pour bien faire comprendre que les mines ne nourrissent pas et que les richesses du sous-sol ou du sol (café, cacao) ne sont que des accélérateurs du « développement du sous-développement », parce que valeurs d’échanges extravertis, et donc producteurs de dépendance : les prix à l’achat et à la vente sont déterminés, voire fixés par le puissant, l’Invisible androïde qui a parfois nom Bourse.
4) Rappel de mon Salimafô de l’année dernière : Le père Noel m’avait entendu, pourquoi pas en 2016 ?
« Guinéennes, Guinéens,
J’ai décidé d’élargir tous les condamnés, tous les détenus jugés ou pas encore pour des faits réputés commis à l’encontre
de ce que j’incarne depuis mon investiture le 21 décembre 2010.
Je demande au ministre d’Etat de la justice, Garde des sceaux, à messieurs le Procureur de la république, l’agent judiciaire de l’Etat, de diligenter toutes actions pour que les susmentionnés soient libérés et dédommagé en conséquence, soit à titre gracieux, soit selon toute autre procédure de rétablissement de droits et de réhabilitation.
Ceux qui se trouvent sous les contraintes de tous ordres, notamment liées à un mandat d’arrêt international, sont libres de rentrer en Guinée quand il leur plaira. Le Garde des sceaux, l’agent judiciaire de l’Etat et M. le procureur, veilleront à ce que cette disposition soit diligentée dans le cadre de la loi ».
I have a dream, et ce sont les utopies qui déplacent les montagnes.
5) Le ministre secrétaire à la présidence peut très bien faire le travail d’un secrétaire général du gouvernement, une fois soulagé des missions de « go-between » entre Mouvance et Opposition entre autres mouvements d’épaules..
6) Entendu (évidemment dans mon dos) : « Bokoum veut se positionner, on le sentait venir depuis 2015 », « so what ! », depuis longtemps je méritais d’être président de la république moi aussi… à vie, comme tout le monde !