Le Premier ministre Mamady Youla aura fort à faire pour remplir sa mission à la tête d’un gouvernement de 33 membres. Car avec cette pléthore de ministres, on arrivera quasiment pas à produire des résultats probants.
Au moment où nous allions sous presse, la formation du nouveau gouvernement semblait imminente. La structure du gouvernement étant connue, il ne reste plus qu’à attribuer les portefeuilles aux cadres coptés pour les besoins de la cause. La nouvelle structure gouvernementale comporte 31 ministères et 2 secrétariats généraux. Le gouvernement parle d’une équipe resserrée certes, mais cet avis n’est pas partagé par la majeure partie de l’opinion. Nombreux sont les citoyens qui dénoncent cette pléthore de portefeuilles ministériels. Car il n’ya eu qu’un allégement de la structure, par rapport au gouvernement sortant qui comptait une quarantaine de membres. A cette allure, ceux qui n’approuvent cette structure se demandent si les objectifs que se fixe le pouvoir exécutif à savoir mener « une action rigoureuse, rapide et efficace afin d’accélérer le développement du pays et la reprise économique », pourra être atteint.
Le Premier ministre Mamady Youla à qui on attribue la proposition de cette nouvelle structure gouvernementale n’a en réalité procédé qu’à une petite retouche. En fusionnant quelques ministères pour « plus de cohérence, de rationalité d’action des pouvoirs publics et d’efficacité ». Ce qui est loin d’être pourtant le cas.
Ainsi le ministère délégué des Guinéens de l’Etranger a fusionné avec le ministère des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’Etranger. Les ministères du Plan et de la Coopération internationale ont également fusionné, à l’instar des ministères de la Culture et du Patrimoine Historique et celui des Sports. Quant au ministère des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques, il a été supprimé.
Le véritable changement est la suppression des ministères d’Etat, à la faveur de cette nouvelle structure.
Aux yeux des observateurs, une telle pléthore de ministères s’avère inefficace et budgétivore. On est donc loin de la réduction du train de vie de l’Etat prônée parfois par le pouvoir exécutif.
Pour eux, une vingtaine de départements ministériels aurait suffi pour mener à bien cet attelage gouvernemental. Si jamais le souci premier du chef de l’Etat était la culture du résultat.
Mamady Kéita in Le Démocrate, partenaire de guinee7.com