Le groupe minier anglo-australien Rio Tinto a annoncĂ© jeudi une perte nette de 866 millions de dollars amĂ©ricains en 2015, en net recul sur un an, sous l’effet de la dĂ©gringolade des cours des matiĂšres premiĂšres et de l’essoufflement de l’Ă©conomie chinoise.
Ce résultat est à comparer avec les 6,53 milliards de dollars de bénéfices enregistrés en 2014 par le groupe minier.
Les bénéfices sous-jacents, mesure privilégiée par le deuxiÚme plus grand minier du monde, ont chuté de 51%, à 4,54 milliards de dollars.
Les groupes miniers du monde entier sont Ă la peine pour faire face Ă la chute des cours au moment oĂč l’appĂ©tit de la Chine pour les matiĂšres premiĂšres, qui semblait insatiable, s’amenuise.
Dans un contexte trĂšs difficile, Rio Tinto a rĂ©alisĂ© une performance solide en 2015, a dĂ©clarĂ© son directeur gĂ©nĂ©ral Sam Walsh dans un communiquĂ©. La dĂ©tĂ©rioration continue de l’environnement macro Ă©conomique a gĂ©nĂ©rĂ© des incertitudes gĂ©nĂ©rales sur les marchĂ©s, a-t-il relevĂ©.
Comme les autres groupes miniers qui se serrent la ceinture, Rio Tinto annonce pour 2016 des mesures de rĂ©duction des coĂ»ts: un milliard de dollars, Ă quoi il souhaite ajouter un milliard d’Ă©conomies supplĂ©mentaires en 2017.
Les dĂ©penses en capital seront elles rĂ©duites de trois milliards de dollars en 2016 et 2017, pour ĂȘtre ajustĂ©es Ă quatre et cinq milliards de dollars respectivement.
Rio Tinto imite aussi des miniers comme le suisse Glencore et le brésilien Vale et révise sa politique de versements aux actionnaires.
Le groupe a ainsi annoncĂ© qu’il abandonnait sa politique de dividendes progressifs, au terme de laquelle il distribuait Ă ses actionnaires des dividendes de plus en plus Ă©levĂ©s.
Pour 2015, ceux-ci recevront un dividende de 215 cents amĂ©ricains, soit la mĂȘme somme que pour l’exercice prĂ©cĂ©dent.
Vu les perspectives incertaines du marchĂ©, le conseil d’administration considĂšre qu’un maintien de la politique actuelle de dividendes progressifs serait prĂ©judiciable Ă l’activitĂ© et irait Ă l’encontre des intĂ©rĂȘts des actionnaires Ă long terme.
AFP