Censure

La grève grippée ? Les syndicalistes crient à la traitrise et comptent passer à une vitesse supérieure

Les deux centrales syndicales qui ont lancé le mot d’ordre de grève sont-elles dans la nasse ? Ce mercredi, les travailleurs d’une banque qui faisait le service minimum ont été sommés par le syndicat de fermer. Ce qui, de l’avis des juristes, est illégal. Mais les syndicalistes qui tiennent à paralyser toutes les activités pour faire fléchir un gouvernement qui joue l’usure, ne reste pas de marbre. C’est vrai que leurs engagements près de la population ont été très poussés. Ils sont aujourd’hui coincés entre le marteau du manque de concession du gouvernement sur le prix du carburant et l’enclume des attentes de la population manipulée à souhait.

Le temps passe, la grève perd de son intensité. Si le travail reprenait effectivement dans tous les secteurs, le syndicat mourra de sa belle mort. Alors une guerre de survie s’engage quitte à tordre le cou à la loi et au syndicalement correct, pourrait-on dire.

La prochaine étape ? Empêcher le travail au port autonome de Conakry, à l’Aéroport de Conakry, au dépôt de carburant, etc. Non sans crier à la traitrise de ceux qui reprennent le travail, les syndicalistes envisagent même de prendre les rues. Wait and see.

Aziz Sylla pour guinee7.com

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