Jeudi 18 février, syndicalistes et députés ont largement discuté, au siège du Parlement, de la grève lancée depuis lundi dernier. Selon un communiqué du bureau de l’Assemblée sanctionnant cette rencontre, la situation actuelle est le fait ‘‘des incompréhensions entre les membres du gouvernement et l’inter-centrale CNTG-USTG’’.
Qu’à cela ne tienne, les députés ont demandé la suspension de la grève afin de permettre ’’un examen et une analyse exhaustive et approfondie de la situation’’.
A cette demande, les centrales syndicales ont opposé l’assurance de la suppression de tous les barrages non conventionnels ; la poursuite des agents pour fait de grève ; elles auraient aussi exigé qu’aucune coupe sur le salaire des agents du secteur public pour fait de grève ne soit effectuée ; la même demande sera adressée aux patrons du secteur privé.
Quid du prix du carburant ?
Les syndicats ont demandé que même si le prix du baril revenait à la hausse, le prix du litre à la pompe en Guinée continuera à être maintenu au prix de 8 000 francs guinéens jusqu’en décembre 2016. Cependant, si la baisse actuelle continue, le gouvernement et les syndicats conviendraient du prix à appliquer à la pompe après la 6ème et la 7ème revue avec le Fonds Monétaire International.
Le parlement s’engage
L’Assemblée, selon un communiqué publié dans les médias d’Eta, s’engage à inscrire dans la loi des finances rectificative tous les points à incidence financière notamment la grille salariale, les primes non encore payées prévues par les statuts particuliers de l’Education et de la Santé, les budgets de fonctionnement des institutions de protection sociale de la fonction publique. Elle s’engage aussi à accélérer la mise en exécution de « tous les autres points».
Pour sa part, l’inter-centrale syndicale CNTG-USTG invite tous les travailleurs à une assemblée générale qui aura lieu le vendredi 19 février 2016 à 10 heures à la Bourse du travail. Compte tenu de l’importance de l’ordre du jour, la présence de tous est vivement souhaitée. »
Suite à la rencontre avec le parlement, Mamadou Mansaré, porte-parole des centrales syndicales, a déclaré : « La situation a fortement évolué et dans le sens de la positivité. »
Ce vendredi, une assemblée générale est prévue à la bourse du travail pour rendre compte aux travailleurs et éventuellement décidé de la suspension de la grève.
Ismael Sylla pour guinee7.com