«Vous savez, le ministre est jeune il est difficile de suivre son rythme», lance essoufflée, une femme qui n’arrête de courir après les pas du ministre des Mines, Abdoulaye Magassouba qui a entamé, ce 19 février, une visite de contact dans les zones minières de la région de Boké (nord-est de la Guinée).
Première étape : Kamsar. Le ministre en pantalon kaki et chemise décontractée visite l’usine de bauxite de la CBG(15 millions de tonnes/an). Observe, pose assez de questions à M. Namory Condé, directeur général de la CBG lui-même accompagné de ses cadres. Le tour de l’usine se termine par l’impressionnant port minier d’où sont parties le 2 août 1973, les premières tonnes de bauxite. C’était exactement 19 000 tonnes.
De ce port, le ministre se rend au quai commercial de GAC (Guinea Alumina Corporation), une entreprise d’extraction minière détenue à 100% par Emirates Global Aluminium (EGA). Cette société se consacre au développement de son projet d’exportation de bauxite et d’alumine.
De là, Abdoulaye Magassouba et sa suite font un tour à l’hôpital de l’ANAIM (Agence nationale des infrastructures minières) où après avoir pris langue avec la direction, il a tenu à visiter la maternité. Comme pour dire qu’à ces femmes qui donnent la vie, nous leur devons une fière chandelle !
De là, il inaugure sept salles de classes offertes à l’Ecole élémentaire du Centre de Kamsar par GAC. La direction de cette école donne d’ailleurs un satisfecit au ministre qui, dès après, court pour inaugurer le poste de santé de Kawass (environ 4km du centre de Kamsar). En langue du terroir, le ministre lance à l’assistance: «c’est votre bien, prenez en soin.»
Cap sur Boké
De Kamsar, le ministre fonce à Boké où il rend visite à la famille du défunt Saliou Camara dit le Maire, Sotikèmo (le patriarche). Salamalecs, bénédictions, et les sages disent leur satisfaction de voir un « jeune ministre tenir les rênes des mines ». Puis visite guidée du nouveau gouvernorat et d’autres édifices publics.
Quelques temps après, c’est Sangarédi qui accueille Abdoulaye Magassouba. Equipements de sécurité enfilés, il embarque dans un bus pour faire le tour des mines mais aussi de la zone dite technique. Avec la même approche, questions sur l’emploi des Guinéens, sur les difficultés, sur un petit quelque chose qui a l’air de coincé. Après cette étape, le ministre rencontre les cadres de la CBG. « Nous parlons toujours de l’exemple de la CBG à l’Etranger. C’est un exemple réussit », a dit le ministre.
Il fait tard ! Mais, non. Il faut prendre la route de Dian-Dian, mines exploitées par la Cobad, filiale de Rusal. Sur une piste poussiéreuse, le ministre est parti voir ici aussi. De la base vie, il a pris une autre route de retour pour constater de visu les ponts en construction par cette société. Le retour à Boké ? Tard la nuit. Pour tout dire la journée a été longue.
Ibrahima S. Traoré, envoyé spécial de guinee7.com