La ministre française de l’Environnement Ségolène Royal, qui depuis le départ de l’ex-ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius du Quai d’Orsay a repris la présidence de la COP21, vient, selon de nombreuses sources, à Conakry ce vendredi.
Ségolène Royal rencontre les autorités guinéennes pour discuter des projets d’énergies renouvelables et d’adaptation au changement climatique.
Mais avant de rencontrer les autorités guinéennes à Kaloum (commune administrative), la ministre française de l’Environnement constatera certainement le long de l’autoroute des tas d’immondices qui brûlent et dégagent des fumées épaisses naturellement nocives à la santé.
Pire, la Guinée, selon les spécialistes, est menacée, surtout Conakry, par des phénomènes climatiques, notamment le vent, l’inondation et autres, provoqués par l’urbanisation et les constructions anarchiques de la ville. « Les couloirs ouverts pour le vent sont fermés par des buildings, la trajectoire du vent est modifiée. Ainsi la vitesse du vent s’amplifie et peut dégénérer à tout moment », constate Dr Mamadou Lamine Bah, météorologue.
En Guinée, pour les projets de construction, les services de la météo ne sont consultés ni par les autorités, ni par les architectes, encore moins par les citoyens.
Ségolène Royal qui restera à Conakry, ne pourra certainement pas voir les innombrables dégâts environnementaux causés très souvent par une exploitation minière anarchique à l’intérieur du pays. Sans parler des vastes surfaces victimes de déforestations par le fait de paysans et de fabricants de charbon de bois.
Signe du dérèglement climatique, il a plu à Conakry en janvier dernier.
Le seul véritable effort de la Guinée vers l’environnement est sans nul doute parce qu’elle lui dédie un ministère qui, malheureusement, n’existe que de nom.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com
