Djibril Tamsir Keita, ingénieur informaticien se disant client d’Ecobank-Guinée, a animé une conférence de presse, vendredi, 04 mars 2016, à Conakry, pour se déclarer victime d’escroquerie d’une somme de 16 mille 327 dollars américains de la part de cette banque. Un montant, dit-il, qu’il avait en épargne au sein de l’institution bancaire accusée.
«Cette histoire remonte depuis 2008. Je fus appelé par un agent d’Ecobank, un certain M. Camara, qui m’a dit dans son bureau, M. Keïta vous ne profitez pas de votre épargne, nous sommes une banque panafricaine, nous sommes là pour aider les africains, comme votre épargne à atteint un certain montant, vous ne profitez pas parce qu’au-delà de 20 mille, Ecobank n’accorde plus d’intérêt», a expliqué Djibril Tamsir Keita, ‘’la victime’’.
«Le sieur Camara a poursuivi en disant, actuellement nous sommes en train de vendre des actions, y a une instabilité dans la sous-région, après l’élection en Guinée, ça sera le tour de la Côte d’Ivoire et le Niger, vous pouvez profiter de votre épargne», a-t-il ajouté.
Revenant sur le fonctionnement de son compte, M. Keita a noté : «Pendant ces périodes d’instabilité, ils m’ont vendu des actions à 146 francs par action, ce qui fait 16.327 dollars, une valeur de soit 43 où 53 mille actions qui a été prélevée sur mon compte.»
La question que se pose M. Keita est de savoir, «pourquoi les actions qui ont été vendues à 146 francs au moment de l’instabilité, sont vendues aujourd’hui en période de stabilité, à 46 francs».
De 2008 à 2016, sur 16 mille 327 dollars je n’ai eu comme dividende que 500 dollars. C’est ainsi que j’ai adressé un courrier au directeur d’Ecobank lui demandant de me rendre mon épargne prélevée sur mon compte. Mais, jusqu’à présent, je n’ai pas d’interlocuteur au sein de son institution, a souligné M. Keita.
En abordant les démarches menées, il a confié : «J’ai porté plainte à la Police, mais le conseiller juridique de d’Ecobank, M. Haba avait répondu au nom de la banque, en disant qu’il ne peut pas répondre parce que M. Camara a agi au nom d’une agence Ecobank. La police a transféré le dossier à la Justice, précisément au Tribunal Première Instance (TPI) de Kaloum. Pire, celui-ci affirme ne pas être compétent de juger ce dossier, et qu’il faut s’attaquer au siège d’Ecobank basé à Lomé, que je ne cannais pas.»
Par ailleurs, M. Keïta dit soupçonner une main noire d’une personne proche de lui qui travaille à Ecobank, cachée derrière ce dossier. Ce dernier l’aurait appelé pour lui donner la situation financière de son compte.
«J’ai été appelé par certain M. Camara au nom d’Ecobank. Dans la même semaine, j’ai appelé ma cousine pour lui demander de me donner la situation financière de mon compte. La question que je pose encore, est de savoir comment M. Camara a eu mon numéro pour m’appeler, il n’est ni mon conseiller, ni le gestionnaire de mon compte, c’est là où le doute plane», a martelé M. Kéita.
Selon lui, la Banque Centrale étant la banque mère qui coiffe toutes les banques primaires de la place a pris le dossier à la légère.
«Les banques privées ont une inspection. Quand il y a une plainte, la première des choses, c’est de se rendre dans cette banque incriminée, voir comment les choses se passent. Mais la Banque Centrale a examiné le dossier à la légère», s’est insurgé Djibril Tamsir Keita.
En dépit de tout, il ne compte pas se limiter là. «Ce n’est pas un compte de société. J’ai épargné durement cet argent, cette Banque, qui se dit panafricaine, ne peut pas m’escroquer», a conclu ‘’la victime’’.
Source : AGP