«La société s’appelle Sogepark. Au lieu de vendre des espaces de stationnement aux véhicules dans la commune de Kaloum, elle s’est transformée en une police routière qui ne dit pas son nom. Elle crée des stationnements interdits à des endroits qui ne le sont pas. Et exige des automobilistes la somme de 50 mille GNF pour leurs stationnements à ces endroits », se plaint Aboubacar, entrepreneur, vivant à Kaloum. « Quand ils appliquent le sabot contre la jante de la roue de votre véhicule, ils rôdent autour. Si vous ne venez pas jusqu’à 16h, ils dégonflent vos deux pneus ; parfois les quatre », ajoute-t-il.
Sur la ‘‘facture’’ (facsimilé) donnée à Mamady Camara, automobiliste, il est dit qu’il a commis l’infraction de garer sur l’avenue de la République. Cependant « j’étais garé loin de cette avenue. J’étais devant l’agence Ecobank. Quand je lui ai dit qu’il n’y a aucun panneau qui interdit le stationnement, il m’a dit que je suis sensé savoir qu’on ne s’arrête pas là ».
Aminata Sylla, agent d’une banque, estime qu’il «faut que la direction de la police routière fasse une campagne de communication pour informer les uns et les autres par rapport à la
mission de la Sogepark ». Sinon elle pense que «ce n’est pas une mauvaise chose
que cette société travaille pour permettre à ce que les chauffeurs puissent bien garer pour ne pas gêner la circulation. Mais, il serait intéressant que les gens comprennent que cette société travaille conformément aux dispositions en vigueur».
Nous avons rencontré, pour plus d’informations, le directeur général adjoint de la police routière, M. Katumba Diallo, sans plus de détails sur la forme de collaboration avec cette société, dit tout de même: « Nous travaillons en complémentarité avec cette Société privée qu’est la Sogepark. Je peux vous certifier que cette société n’entrave pas notre travail.»
Les altercations entre agents de la Sogepark et les propriétaires de véhicules continuent à Kaloum. Et Mamady Camara, lui, estime d’ailleurs que «c’est la police qui devrait se charger de nous verbaliser. Car la police travaille pour l’Etat. La police routière doit s’investir dans ce sens».
