Monsieur de la ROCHEFOUCAULD ne savait pas si bien dire lors qu’il énonçait sa maxime : « Ces temps- ci la vérité est si cachée et le mensonge si établi qu’à moins d’aimer la vérité on ne saurait la reconnaître »
Ces derniers temps à l’UFDG, la VERITE outragée, se voile la face devant l’impudeur et l’impudence des mensonges grossiers et des affabulations grotesques étalées sur la voie publique par une certaine frange de l’opinion instrumentalisée au service des caciques du parti paniqués à l’idée de devoir rendre des comptes.
Qui a donc autant peur de l’expression de la VERITE pour chercher à l’étouffer, quitte à orchestrer une campagne hystérique de dénis et de diffamations à l’endroit du FORUM DES CADRES dont le seul crime est d’avoir osé produire un document pour une proposition de réformes ?
Un constat est fait des multiples dysfonctionnements qui gangrènent la structure et l’appareil du Parti. Des voies de solutions ont été conséquemment recommandées. Cette œuvre convie et devrait susciter l’établissement d’un cadre de dialogue approprié pour une discussion franche, conviviale et féconde.
L’UFDG est, ou devrait être à notre sens, une MAISON COMMUNE et non la chasse gardée de quelques privilégiés qui, par calcul, censurent et jettent l’anathème sur toute idée qu’ils pressentent menacer leurs acquis, leur confort et autres avantages.
Pourquoi cette préoccupation pathologique à vouloir tout régenter et tout asservir à leur seul profit ?
Pourquoi une œuvre de réflexion politique est taxée d’incitation à la rébellion et les auteurs menacés d’apostasie et d’excommunication par une hiérarchie au nombrilisme fantasmatique ? A la suite de quels avatars sommes nous passés de la logique à l’hystérie ; de la promotion d’une culture démocratique à l’instauration d’un système fermé privilégiant l’intolérance et l’exclusion ?
Cette mise à l’index systématique d’un document sur la base d’un jugement hâtif fondé sur des à priori, d’un parti pris et d’une mauvaise foi caractérielle, est la marque de fabrique de tout pouvoir totalitaire. Dans son excellent ouvrage intitulé : ’’ LA NOUVELLE CENSURE ’’, JEAN FRANCOIS REVEL révélait bien à propos :
«Discuter un argument, c’est en prendre connaissance, y réfléchir donc éventuellement y succomber. C’est aussi l’exposer, donc le répandre. Mieux vaut le supprimer, soit par la censure directe quand on a le pouvoir, soit par une censure indirecte qui consiste… à ignorer délibérément les arguments et les faits présentés, ensuite à jeter la suspicion sur [les auteurs] leurs mobiles, à les accuser d’être stériles, destructifs, de ne proposer aucune solution de rechange ».
Quoi, dans ce document, à la suite d’un examen objectif et analytique, peut heurter la conscience d’un militant de bonne foi et sincèrement acquis à la CAUSE ? Pourquoi, ne serait-ce que par souci d’honnêteté intellectuelle, ne pas accorder aux militants le soin de prendre connaissance sereinement des arguments présentés dans ce dossier et de se bâtir une opinion sans préjugés ni pré-requis?
Pourquoi le militant est-il considéré comme un débile politique et un éternel attardé mental pour qui, il faut mâcher la subsistance pour la rendre digeste en l’absence de tout débat contradictoire ?
Pour mieux appréhender le contexte, il a été rappelé dans un texte liminaire, en quelles circonstances, ce document a été élaboré. Ensuite les occasions ratées et les multiples obstacles qui ont nui à son exploitation. Notons également, pour information, que depuis Décembre 2015 nous attendons la confirmation officielle d’un rendez-vous, devenu hypothétique, qu’avait fait miroiter la Direction du Parti afin d’en empêcher la large diffusion.
A en croire les arguties de nos contempteurs, le moment n’est pas opportun pour un débat. Depuis deux ans déjà, les circonstances ne sont point favorables. Cela a débuté avec la tentative de « réconciliation » de Dakar et s’est poursuivi avec le prétexte de la nécessaire « solidarité » à l’approche des échéances électorales, ensuite ce futl’obligation « d’unanimisme »durant la campagne suivi par l’indispensable « union sacrée » durant les moments d’épreuve. A ce compte toute discussion sérieuse, tout débat démocratique risque de passer à la trappe des illusions perdues.
Et on ne peut résister à la tentation de citer, une fois de plus, Jean François Revel qui assène: « Il serait, paraît-il, blâmable de soulever certains lièvres à un moment où des circonstances exceptionnelles, font apparaître comme une manœuvre, la publication d’un livre sur des sujets explosifs. Et beau principe directeur, pour une action démocratique et éclairée, que de proscrire la discussion des problèmes sérieux justement dans les périodes de mutation décisive ».
Le mot est dit, le subterfuge dévoilé : les apparatchiks tapis dans les rouages de l’appareil, se cramponnant à leurs privilèges et profits mesquins, veulent conserver le statu quo pour sauvegarder leurs intérêts égoïstes. Pour éviter d’affronter et de répondre aux motifs exposés par une discussion rationnelle et civilisée, ces personnes veules, pleutres et amnésiques organisent une contre-attaque en règle contre les auteurs désignés et les taxer de rebelles, les discréditer et les jeter en pâture à un public désorienté et vindicatif. On recourt alors aux techniques les plus viles de manipulation des masses, on tombe dans les médisances les plus grossières et on véhicule les inepties les plus outrancières à l’exemple de leur émule et maître de sinistre réputation : le docteur GOEBBELS, ministre à la propagande du Régime nazi, qui proclamait: « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose » et sa tirade attitrée : « Plus le mensonge est gros, et plus les gens y croient ».
L’officine commise aux basses œuvres en charge de la désinformation et de l’intoxication est appelée à la rescousse pour turbiner à plein régime, voire faire des heures supplémentaires au vue de l’abondance de la matière à traiter. Et assurément, elle doit être en panne d’inspiration, à en juger par la piètre qualité de la production et la trivialité des dernières trouvailles.
Mais les commanditaires en seront pour leur frais et tout cet investissement sera peine perdue.
Notre engagement demeurera intangible et notre profession de foi restera inviolée. . Nous poursuivrons avec abnégation et responsabilité la mission que nous nous sommes assignés. Personne ne parviendra à altérer notre détermination ou à nous distraire de notre but.
Nous sommes convaincus que le combat que nous menons est le seul qui vaille et nous le poursuivrons jusqu’à son terme. Qu’importe les embûches et les chausses trappes dressés sur notre route, notre détermination sera sans faille. Nous aurions pu succomber, comme tant d’autres, au chant des sirènes et rejoindre le sérail si attirant et si gratifiant des thuriféraires et des dociles zélateurs. Nous aurions pu nous confondre dans le chœur des vagissements laudateurs mais plaise à DIEU que nous ne soyons ni versatiles ni pusillanimes. La palinodie ne figure pas dans nos attributs et notre volonté restera inébranlable parce que nous assumons nos choix. Notre éducation, notre formation et notre credo tant réaffirmé nous interdisent toute inféodation et toute soumission à des motivations contraires à notre vocation ou étrangères à notre mission de cadres du PARTI. Nous n’accepterons aucun diktat, nous n’émargerons à aucune chapelle parce que notre indépendance d’esprit et notre liberté d’action sont à ce prix.
Et nous proclamons ici plus fort qu’ailleurs, que nous sommes opposés à l’instrumentalisation des objectifs de L’UFDG à des fins de promotion personnelle et d’ambitions inavouables. Nous nous dresserons contre les conservatismes et les oppressions d’où qu’ils viennent. Nous nous opposerons à toute velléité de transformer l’UFDG en un PDG bis avec la résurgence d’ un responsable suprême providentiel et infaillible et le rétablissement des messes d’antan pour vilipender, exposer à la vindicte populaire ou occire tout contestataire supposé ou tout objecteur de conscience. L’époque du dirigisme obtus et de la bêtise triomphante est définitivement révolue et banni à jamais.
Qu’on ne s’y trompe donc pas. Nous nous dresserons contre toute volonté de transformer l’UFDG en un Parti qui désunit, qui exclut et qui échoue.
Nous bâtirons à la place une UFDG moderne et ouverte, respectueuse des valeurs sur lesquelles le Parti a été fondé : la liberté, l’unité, la justice, la solidarité et le respect de l’intérêt général.
Nous sommes convaincus que la large et profonde refondation que nous proposons, permettra au parti de conserver tout ce qui lui est convenable et glorieux.
Pour le Forum des Cadres de L’UFDG
Mr Sacky CAMARA
Elhadj Bokar Bokoum