Le moins qu’on puisse dire est que le principal parti de l’opposition, l’UFDG, est embarrassé par cette affaire de détournement de fonds qui incrimine au premier chef, le président de la délégation spéciale de Mamou, Elhadj Oumar Diallo, remplacé depuis hier dimanche.
Le parti de Cellou Dalein qui donne des leçons de bonne gouvernance à tout va à l’administration publique se retrouve ainsi dans le rôle pas très hygiénique du cordonnier mal chaussée.
D’ailleurs à bien relire l’histoire, on se rend compte que cette affaire n’est pas le premier scandale financier qui incrimine les cadres du premier parti de l’opposition.
On se rappelle qu’il n’y a pas longtemps, Mohamed Lamine Keïta, membre du parti et proche de Bah Oury avait accusé Cellou Dalein himself de détournement des fonds de l’UFDG depuis 2010. Il révélait que le no1 du parti avait reçu cinq (5) millions d’euros des intérêts nigérians et d’autres millions de dollars du Colonel Khadafi.
Ces cas de détournements vrais ou supposés concernent le parti à l’interne.
Cependant le scandale de Mamou concerne l’argent public. C’est pourquoi il coince le parti donneur de leçons qui ferait mieux de «balayer d’abord devant sa porte », comme on dit en Guinée.
Aziz Sylla pour guinee7.com