Au terme de sa visite de 72 heures en terre guinéenne, le Premier ministre Ethiopien, Hailemariam DESALEGN, a déclaré lors d’une conférence de presse, que la Guinée, pour aspirer au développement, avait bien besoin d’un « leadership fort », afin de vaincre d’abord la pauvreté. Une recommandation qui devrait inspirer le pouvoir, qui n’arrive pas à sortir des sentiers battus, depuis l’avènement d’Alpha Condé aux affaires. Avec une gouvernance caractérisée par l’incurie et la corruption, à la grande déception des populations qui ne savent plus à quel leadership se vouer.
Interpellé sur le développement du secteur touristique dans lequel son pays excelle, car il faut noter en passant que l’Ethiopie à générer 1 milliard 500 millions de dollars usd dans ce seul domaine, pour l’année 2015, Hailemariam DESALEGN a invité les autorités guinéennes à s’attaquer tout d’abord à la pauvreté. Pour ça, le pays a besoin «d’un leadership fort», a-t-il indiqué. Hailemariam DESALEGN a interpellé le gouvernement guinéen en ces termes: «faites tout pour chasser la pauvreté. Avec l’hospitalité vous pouvez attirer beaucoup de touristes.»
Le PM éthiopien n’a pas manqué de rappeler que dans son pays, les ressources humaines constituaient la seule et l’unique véritable richesse.
L’hôte de marque bien au fait des riches pâturages et de l’hydrographie dont recèle la Guinée, a estimé dans son intervention que notre pays pouvait être « le grenier des pays de l’Afrique de l’Ouest», vu ses potentialités. Tout dépendait du leadership. On pourrait dire que les conseils du PM éthiopien sont les bienvenues, au moment où le gouvernement sort d’un atelier qui avait pour but « de créer des conditions optimales pour la bonne conduite de l’action gouvernementale.» La Guinée pour sortir de l’ornière a besoin de s’attaquer aux travers de son administration, qui ont entre autres pour noms : corruption, laxisme, impunité, clientélisme, insécurité. Sans une véritable guerre contre ces tares, qui constituent des obstacles à tout progrès, le pays va continuer dans son élan de stagnation.
Oumar Daroun in L’Indépendant, partenaire de guinee7.com