Censure

Démembrements de la CENI/Cas UFR : Un procès en sorcellerie contre la CENI

Depuis des semaines, le microcosme politique guinéen, bruisse insipidement d’une polémique de toute stérilité. Relativement au cas UFR, dans le renouvellement des démembrements de la CENI, dans la perspective des prochaines élections locales.

Même ceux qui sont à l’origine de cette agitation, les leaders de l’opposition dite républicaine en l’occurrence, savent de science certaine que c’est un combat futile, du non sens pour tout dire.

Eux-mêmes, savent que c’est tellement gros, que c’est le comble de l’absurdité au propre comme au figuré. Que c’est une manœuvre de diversion !

Autrement, il serait incompréhensible que ceux qui aspirent à gérer notre pays un jour, ignorent tout, des rôles de chaque intervenant dans le processus électoral, au point de vouloir s’en prendre à la CENI, sur une question qui est à mille lieux de ses compétences.

Si vous ne le savez pas chers messieurs, que cela soit dit, clairement dit, une fois pour toutes, il n’est pas du devoir de la CENI, fut-elle, l’institution chargée d’organiser les élections en Guinée, de trancher pour dire quel parti est de l’opposition et quel autre ne l’est pas.

Si vous ne le savez pas, ce travail, ce rôle est dévolu plutôt au Ministère de l’administration du territoire et de la décentration, bras politique du gouvernement, parrain politique des partis.

C’est à ce département donc qu’il revient de dire si l’UFR, le parti de l’ancien Premier ministre, M. Sidya Touré, quoi qu’aujourd’hui, devenu Haut Représentant du Chef de l’Etat, et ayant un ministre au gouvernement, est de l’opposition ou de la mouvance.

A cet effet, le MATD, doit disposer d’instruments devant probablement lui permettre de régler cette question, mais non la CENI.

Par ailleurs, il est le venu le temps de vous dire chers leaders de l’opposition dite républicaine, que l’opposition en Guinée, ne se résume pas à votre groupement politique. L’opposition va au-delà. Son champ est plus vaste. Par conséquent, qu’on arrête de penser qu’un parti qui n’est pas membre de votre groupement, ne puisse se revendiquer de l’opposition.

Au sujet de la fameuse charte des partis politiques, vous devez le savoir, l’idée d’imposer à chaque formation politique, de procéder chaque année à une déclaration de son positionnement politique, définissant son appartenance à l’opposition ou à la mouvance, ne règle pas non plus l’équation.

Pour la simple raison, qu’un parti peut déclarer en début d’année, être de l’opposition ou de la mouvance, quelques mois plus tard, pour X ou Y raison, ce parti, peut changer de camp. Si cela advenait comme c’est le cas dans un univers politique des plus mouvants, que faire ?

C’est pourquoi, nous vous disons que vous vous trompez de cible en voulant vous attaquer à la CENI, vous savez bien que la CENI, n’y est pour rien. C’est un procès en sorcellerie contre une institution qui ne fait que sa part de boulot. Point, mille barres !

Et puis, votre démarche, pour dire vrai, n’est qu’une grosse tempête dans un ver d’eau. Sur la dizaine de circonscriptions où vous dénoncez la participation de l’UFR au sein du quota de l’opposition, sur les 343 que compte la Guinée, dans deux au moins, Dubréka et Matoto, le consensus s’est dégagé sur les listes de l’opposition.

La CENI, a été invitée à venir y faire prêter serment les représentants de l’opposition. Vous ne devez pas avoir absente à l’esprit ce qu’on appelle la réalité locale.

Il s’agit là d’un emploi temporaire rémunéré pour des jeunes militants, qui ne reçoivent généralement rien de vous partis politiques.

Enfin, n’ayez pas absente à l’esprit la loi qui dit que l’absence d’une partie à un démembrement, n’empêche celui-ci de fonctionner.

Le train des élections, est en marche et ne s’arrêtera point !

A bon entendeur salut !

Lanfia Touré

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