Au terme d’une visite au cours de laquelle il y a eu des échanges avec les autorisées guinéenne sur plusieurs sujets importants notamment l’énergie, les infrastructures, l’agriculture et la santé, la délégation du Medef (Mouvement des entreprises de France) conduite par M. Patrice Fondallosa, président directeur général de Veolia Afrique et Moyen Orient et son partenaire APIP (Agence de promotion des investissements privés) ont tenu, ce vendredi 20 Mai 2016, un point de presse dans un hôtel à Conakry.
Parlant du résultat de la visite, M. Patrice fondallosa, a estimé qu’il «est très encourageant. Il n’est pas bien évidement lié aux signatures de contrats particuliers. Par contre il a permis de clarifier la protection des investissements, dans ce pays, pour les investisseurs étrangers. On a compris qu’il y avait des secteurs qui étaient privilégiés par le gouvernement et par le président de la république. Dans lesquels secteurs nous avons le savoir-faire qui est unique aujourd’hui dans le secteur de l’énergie, l’agriculture et l’infrastructure. Les discussions ont été relevées par la présence de plusieurs membres du gouvernement qui ont pu exprimer et présenter la stratégie qui anime les opportunités qui existent ainsi que les limites auxquelles nous avons fait face. La Guinée a véritablement pleine d’opportunités que nous voulons transformer de plus en plus en projets concrets. Il y’a de très bonnes pistes actuellement qui sont explorées notamment dans le cadre de l’élevage, l’énergie et dans la formation. Ça été bien compris par le Medef et nous communiquerons pour que les opportunités deviennent de véritables projets qui vont aider la Guinée pour une croissance durable et inclusive».
Interrogé sur la question du climat des investissements en Guinée, M. Patrice Fondallosa, déclare : «on ne nous a jamais parlé de garantie et c’est à nous de prendre le risque car les entreprises sont des organismes vivants qui prennent un risque dans un pays. Alors on l’évalue tout en regardant ce que les autorités nous disent de faire pour protéger justement l’investissement. On a été très encouragé et rassurer sans doute au moment des entretiens qu’on a eus avec le ministre de la justice mais aussi avec les services fiscaux de la République. Certes, je dirais un bilan globalement positif parce qu’il y’a des entreprises qui ont des établissements permanents voir des filiales qui sont ici depuis longtemps comme, Bolloré, Total mais aussi Veolia en appui de l’électricité de Guinée et ce n’est pas un stop and go. Les entreprises viennent évaluent ensuite investissent à long terme.»
Selon l’Ambassadeur de France en Guinée, Bertrand Cochery, en 2015, les échanges commerciaux globaux entre la France et la République de Guinée ont atteint 250 millions de Dollars.
« 2015 par rapport à 2014 il y a une hausse de 3,6 pourcent et cette hausse était due principalement à la reprise des exportations françaises à destination de la Guinée. Quels sont les secteurs qui ont connu des progressions assez intéressantes dans cet intervalle? Vous avez les produits pharmaceutiques, la machine, les véhicules automobiles, également le secteur pétrolier comme Total et s’ajoute à ça un certain nombre de grandes entreprises comme les banques : la SGBG, BICIGUI. Le secteur portuaire qui fait partie ces dernières années des grandes transformations et Orange pour la téléphonie. Ces entreprises françaises, de très grandes marques, sont numéros un, de nos jours, dans leurs secteurs sur le territoire guinéen» a révélé, M. Cochery.
Prenant la parole, M. Gabriel Curtis, directeur de l’APIP Guinée, a rappelé qu’il « y’a une véritables dynamiques qui s’installe ici (en Guinée, NDLR) et nous souhaitons qu’ils (investisseurs français, NDLR) accélèrent leurs investissements et leur intérêt sur la Guinée. Effectivement, comme l’a dit monsieur l’ambassadeur, au niveau d’échanges on est à 250 millions de Dollars et la France est le quatrième partenaire commercial. Il faut dire que cela ne tient pas compte de l’intérêt de certaines sociétés françaises déjà installées et qui investissent. Je citerais, Bolloré, Blue zone, Orange et il y’a d’autres qui sont plus récentes et qui prennent le risque parce qu’ils ont confiance à l’environnement des affaires ici en Guinée. Donc, il y’a la possibilité et nous avons beaucoup d’opportunités dans certains secteurs (l’agriculture, l’élevage, la pèche, l’infrastructure, la banque et les mines également). Tout est fait pour véritablement faciliter cela et ils ont pu constater que le dialogue a été franc. Nous avons mis à disposition toutes les documentations nécessaires pour qu’une véritable dynamique s’installe et nous souhaitons que les entreprises françaises qui ont un savoir-faire indéniable soient de la partie».
Ismaël Sylla pour Guinee7com