Censure

Alpha peut-il obtenir démocratiquement un troisième mandat ? Evidemment oui « si le peuple le décide » (Par SN Bokoum)

Quand deux véhicule se rencontrent à un croisement où il n’y a ni Stop, ni feux, ni policier, c’est le plus gros-gros qui a la priorité, dixit Mouça de Côte d’Ivoire

« Si l’article 152 permet une révision, l’article 154 par contre, précise les parties qui ne peuvent pas du tout être soumises à un référendum. De ces éléments, on peut citer, le principe de la séparation de pouvoirs, la laïcité, l’unicité de la nation, l’équilibre des pouvoirs et aussi la question relative aux nombres de partis politiques et de syndicats, à la durée et aux nombres de mandats présidentiels. Ni l’Assemblée ni le peuple n’est compétent pour statuer sur cela », renseigne l’universitaire.

L’article 27 de la Constitution dispose : « Le président de la République est élu au suffrage universel direct. La durée de son mandat est de cinq ans, renouvelable une fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels, consécutifs ou non », avant que l’Article 154 ne vienne verrouiller toute possibilité de modifier la Constitution.

« La forme républicaine de l’État, le principe de la laïcité, le principe de l’unicité de l’État, le principe de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs, le pluralisme politique et syndical, le nombre et la durée des mandats du président de la République  ne peuvent faire l’objet d’une révision ».

C’est ce que dit le droit, mais que disent les sources du Droit et donc du Pouvoir ?

Les deux sources du Pouvoir

Pour les croyants, la question est toute simple : Seul Dieu – Exalté ! – donne et retire le Pouvoir.

Pour les démocrates, la question est tout aussi simple : en l’absence d’une descente de Seydina Djibril (AS), le peuple souverain peut offrir un troisième mandat, suivi d’une assurance-vie à l’actuel président.

Je ne crois pas que le brillantissime juriste Mohamed Camara ait attentivement relu le dernier bout de phrase de la première citation invoquant l’article 152 , comme il l’avait fait dans cette prestation de serment où ses rédacteurs avaient inopinément omis «  de faire respecter. .», et qui n’avait pas échappé à l’œil de lynx de Mohamed Camara,  entrant ainsi « dans l’histoire » du temps du « président démocratiquement élu » qui dut retravailler son rôle comme à l’école de théâtre. Donc je cherche encore ce bout de phrase, du moins la partie concernant le peuple, dans la lettre de nos constitutions :

« Ni l’Assemblée ni le peuple n’est compétent pour statuer sur cela », renseigne l’universitaire » !

La notion de souveraineté du peuple ne serait qu’un vain mot ? Bref, cela tombe sous le sens, nul – excepté Dieu exalté ! – ne saurait interdire quoique ce soit au peuple.

Les trois H du Pouvoir

Lieutenant sur terre Du détenteur du Pouvoir pour les affaires de ce bas-monde, « c’est le peuple qui décidera » du troisième mandat de M. Alpha Condé. A condition qu’il descende, ce peuple, dans la rue et affronte victorieusement toutes oppositions à ce peuple.

C’est aussi simple que cela. Les constitutions sont nées, sans jeu de mots, soit par césariennes ou par des actes césariens. Décrassée de la littérature des fabulistes, des idéologues et des chantres de l’amnésie, la démocratie est trop souvent barbouillée de sang.

Toutes les trois décennies, les Hordes armées de Herses (1), de Haches, etc., descendent dans la rue pour imposer leur volonté. Les papelards, la paix ou les potentats viennent après. Ils peuvent régner deux mandats ou à perpète, jusqu’à ce qu’à l’impotence, attendant une mort douce dans leur plumard.

Was-Salam,

El Hajj Saïdou Nour Bokoum

Note 1) instrument aratoire familier aux roturiers régicides.. Louise XVI et Marie Antoinette en savent quelque chose.

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