C’est un Ministre d’Etat très confiant qui s’est présenté ce lundi 23 mai 2016, face aux journalistes pour un point de presse qui s’inscrit dans le cadre d’une communication habituelle à l’endroit des populations guinéennes sur les questions d’enjeu judiciaire.
Pendant plus d’une heure, Cheick Sako a scrupuleusement épluché toutes les questions brûlantes liées à la justice guinéenne. Parmi ces sujets figurent le décès de Mamadou Saidou Bah l’un des gardes du corps de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). Au titre de ce premier point, le Ministre a tenu à donner plus d’éclaircissements face aux nombreuses contre-vérités qui ont été dites. Toutefois, avant d’apporter toutes ces questions juridiques et judiciaires, Cheick Sako a réaffirmé toutes ses condoléances les plus attristées à la famille de Mamadou Saidou Bah.
A l’entame de son propos, le Garde des Sceaux a d’abord rappelé les faits qui ont conduit à l’arrestation de Mamadou Saidou Bah. Des faits qui sont liés à l’assassinat du journaliste Mohamed Koula Diallo le 5 février au siège de l’UFDG. Pour Cheick Sako, quand des avocats font appel pour une mise en liberté, il n’est plus possible de revenir devant le juge d’instruction pour l’obtenir. Il faut impérieusement attendre que la chambre d’accusation statue. Contrairement à ce qui a été énoncé çà et là au sujet de la deuxième demande de mise en liberté intervenue le 3 mai, le Garde des Sceaux a affirmé que le parquet de Dixinn a pleinement rempli son devoir. Il dira que “dès lors qu’il y avait des éléments médicaux, le Procureur a pris des réquisitions allant dans le sens de la mise en liberté et il a été suivi par le juge d’instruction qui a son tour a pris une ordonnance d’hospitalisation externe c’est-à-dire l’admission de toutes les quatre personnes maladies dans un hôpital de la place”.
Concernant le principe de la mise en liberté, Cheick Sako rappellera que celles-ci doivent être fondées avec des éléments médicaux incontestables et lorsque c’est le cas, notre justice agit avec le droit mais également avec humanité comme ordonné par le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Dixinn.
Abordant la procédure de Banankoro (Kerouané) qui concerne la détention de El Hadj Teleminé Diallo et qui a aussi fait l’objet de désinformation, le Ministre a d’abord rappelé qu’il était l’élément déclencheur des incidents survenus dans cette sous-préfecture de la Guinée, avant de dire qu’il a été libéré par la justice depuis un certain temps pour des raisons de santé. Pour l’heure, personne n’est détenu en prison à Kerouané dans le cadre de ce qui s’est déroulé dans ladite sous-préfecture de Banankoro en attendant que la Cour d’Appel de Kankan ne puisse statuer effectivement sur l’affaire.
Pour le cas de Beyla, précisément dans la sous-préfecture de Nionsomoroudou, où des citoyens se sont battus jusqu’à tuer une personne, toutes les personnes arrêtées dans cette affaire –et qui sont par ailleurs affiliées au parti Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG)- sont poursuivies pour des faits criminels. C’est pourquoi, il a martelé son intransigeance et sa volonté de voir les responsabilités situées dans cette affaire comme dans les autres.
Sur la Procédure Sable Mining Africa limited qui fait l’objet de beaucoup de spéculations, le Ministre d’Etat a précisé qu’après avoir été informé par le Ministre des Mines et de la Géologie, Abdoulaye Magassouba, il a immédiatement pris des dispositions en saisissant le Procureur Général. Le Juge d’instruction en charge du dossier a déjà commencé ses diligences et une information judiciaire a été ouverte.
A la fin de son intervention, le Ministre d’Etat en charge de la Justice a chaleureusement remercié les hommes de média qui ont fait le déplacement avant de préciser une nouvelle fois son engagement et sa détermination à continuer la mission ô combien difficile mais exaltante confiée par le Président de la République pour une meilleure justice au service de tous les guinéens.
Source : Cellule Com du gouvernement