La Commission de Réflexion sur la Réconciliation Nationale (CPRN) en République de Guinée a organisé, mardi, 31 mai 2016, à Conakry, un atelier national de restitution du Rapport final des consultations nationales, en vue de présenter un rapport synthétique sur la tenue des consultations nationales et les opinions recueillies sur les mécanismes à mettre en œuvre, rapporte l’AGP.
Dans son discours, le co-président de la CPRN, Mgr Vincent Coulibaly a tout d’abord rappelé que l’histoire du peuple de Guinée depuis son indépendance, a été marquée par des graves violations des Droits de l’homme qui ont engendré des frustrations et créé le deuil dans bien des familles.
Selon lui, une telle situation, préjudiciable à l’harmonie entre les différentes composantes de la nation, ne pourrait perdurer.
«Il nous faut dire la vérité sur notre histoire, amener la justice à redorer ses lettres de noblesse, réparer les torts causés et mener les reformes institutionnelles idoines, en vue de hisser notre si beau pays au rang des Etats démocratiques. Telle est la vision qui a été la nôtre depuis le démarrage de nos travaux en 2011. Aussi, après avoir élaboré notre projet communément appelé CONARGUI, mobiliser des ressources humaines et financières conséquentes, traverser des remous politiques et sanitaires, nous sommes en train d’arpenter les derniers sentiers devant conduire aux conclusions de nos travaux», a souligné le co-président de la CPRN.
Mgr Vincent Coulibaly a en outre rappelé, que «ces conclusions sont fondées sur les éléments structurant d’un processus de réconciliation à avoir, le droit à la vérité, le droit à la réparation, le droit à la justice et les garanties de non répétition. Elles permettront, nous en sommes convaincus, de solder le contentieux de violation des Droits de l’homme en Guinée».
Il a par ailleurs conseillé : «si nous voulons développer la Guinée et profiter des nombreuses richesses qu’elle regorge, il est primordial de nous réconcilier et de consolider l’unité nationale».
A noter, que cet atelier, organisé pour présenter le rapport final des consultations nationales, l’est aussi pour recueillir les observations générales des différentes parties prenantes du processus, notamment le gouvernement, les institutions républicaines, les partenaires techniques et financiers, dont le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF), le Haut-commissariat des Nations-Unies aux Droits de l’Homme (HCDH), le Fonds de Consolidation de la Paix (PBF), l’Union Européenne (UE) et la Fondation Open Society for West Africa (OSIWA).
Source: AGP