Censure

Micro finance: Le PNUD menace de fermer le robinet

Dans le cadre de la redynamisation du secteur de la micro finance, l’association professionnelle des institutions de la micro finance de GuinĂ©e (APIM-G), en partenariat avec le Programme des nations unies pour le dĂ©veloppement PNUD ont organisĂ© un atelier de formation sur le bilan des IMF adjudicataires des fonds allouĂ©s par le PNUD, le mercredi 26 mai 2016 dans un rĂ©ceptif hĂŽtelier de Kindia. Cet atelier a regroupĂ© une vingtaine de participants durant deux jours, et a permis de relever des manquements qui plombent le dĂ©collage de ce secteur vital de notre Ă©conomie.

Selon les partenaires de la micro finance, ce secteur est en train de se casser la figure à cause d’une gestion malsaine et le non remboursement de la dette prise par des clients.

Dans son discours introductif, le prĂ©sident du conseil d’administration de la micro finance, Diallo Lamarana Sadjo, dira tout d’abord que : c’est pour nous un immense plaisir de nous retrouver avec des acteurs et partenaires majeurs de notre secteur, pour faire un Ă©tat des lieux du secteur de la micro finance. Avant d’ajouter ceci : « l’appui de ses structures partenaires ont permis d’amplifier l’impact de notre intervention, d’accroĂźtre la visibilitĂ© des actions entreprises dans le secteur et de rehausser le niveau des dĂ©bats. »

D’aprĂšs lui, cet atelier se passe dans un contexte particulier, car il s’agit pour la plupart des institutions des moments difficiles de reconstruction aprĂšs quelques annĂ©es pĂ©nibles au plan national.

« Nous estimons que cet atelier sera une occasion de ressortir clairement les amĂ©liorations nĂ©cessaires dans notre fonctionnement interne, dans nos relations avec les partenaires mais aussi et surtout que des mesures idoines soient trouvĂ©es Ă  court et moyen terme permettant au secteur de se relever et d’ĂȘtre davantage efficace dans l’accomplissement de sa mission au profit de nos braves populations », a-t-il soulignĂ©.

Pour sa part, le Directeur de cabinet du gouvernorat de Kindia,  s’est rĂ©joui de la tenue d’un tel atelier avant d’annoncer qu’il sera sans nul doute l’occasion pour le gouvernement de s’enquĂ©rir de l’évolution rĂ©elle des activitĂ©s du secteur de la micro finance en vue selon lui, d’entrevoir une stratĂ©gie favorable.

De son cĂŽtĂ©,  le reprĂ©sentant du PNUD, dira que le partenariat entre les institutions de micro finance et leur institution (PNUD) risque de connaĂźtre dans les mois Ă  venir des ralentissements ou arrĂȘt pour des raisons liĂ©es au mauvais comportement de certaines institutions de micro finance qui ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de fonds de la part du PNUD. A l’en croire, plus de six milliards de francs guinĂ©ens restent de nos jours non remboursĂ©s par certaines institutions de micro finance de la place. 

L'indépendant

Moussa Traoré, envoyé spécial

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