Le directeur général de l’Institut National des Statistiques (INS), Aboubacar Kaba a présenté aux médias le rapport final de l’enquête mobile d’impact de la maladie à virus Ebola sur les conditions de vie des ménages en République de Guinée.
C’était jeudi, 09 juin 2016, dans la salle des Conférences du Ministère du Plan et de la Coopération Internationale (MPCI) à Conakry, où la cérémonie s’est déroulée en présence de l’économiste principal de la Guinée auprès la Banque Mondiale (BM) basé à Washington, Aly Jaffar, en compagnie de plusieurs cadres de la représentation de cette institution dans le pays.
Cette étude engagée et financée par la BM à hauteur de 50 mille dollars en partenariat avec l’INS de Guinée se situe dans le cadre de l’effort international pour la meilleure compréhension de la gestion de la crise Ebola, en vue d’obtenir des données macroéconomiques.
Durant 15 jours (du 07 au 21 septembre 2015), l’INS a conduit l’enquête de téléphonie mobile auprès de 2467 ménages, avec plus de 60 questions quantitatives et qualitatives pour évaluer l’impact de l’épidémie du virus Ebola sur le revenu, le marché de l’emploi, l’éducation, la santé, l’agriculture et la qualité de vie.
Dans son allocution le DG de l’INS, Aboubacar Kaba a indiqué, qu’«après six (06) mois d’intenses travaux, les principaux résultats obtenus prouvent encore que l’impact d’Ebola reste et demeure dans plusieurs secteurs, notamment la santé, l’éducation et la sécurité alimentaire. Pour la santé on a constaté l’abandon des structures sanitaires et scolaire malgré les efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires au développement, sans oublier l’emploi qui a subi de plein fouet par l’augmentation du nombre de chômeurs. Le seul ouf de soulagement est qu’au niveau du secteur agricole, il y a eu une résilience, la production a été maintenue».
Pour sa part, Aly Jaffar de la BM a fait savoir, que «cette étude est importante pour montrer, dans un premier temps l’impact négatif de cette maladie sur l’économie guinéenne, sur les revenues des ménages, et la déscolarisation importante dans les zones fortement touchée, dans un second temps, malgré Ebola il y a eu résilience dans le domaine agricole, sans oublier la sécurité alimentaire».
M. Jaffar a ainsi plaidé : «en ce qui concerne l’implication politique, il y a un besoin urgent de poursuivre la mobilisation de l’aide pour la Guinée, même après Ebola, afin d’amortir les chocs et d’assurer sa reprise économique. Une plus grande fourniture d’intrants aux agriculteurs, les meilleurs filets de sécurité sociale, et un soutien plus fort du gouvernement dans les secteurs sociaux, restent donc nécessaires».
Source : AGP