Censure

Violence : Quand Cellou Dallein annonce ! (Par B.la KAMANO)

L’invite faite ce week-end par le PrĂ©sident de l’Union des Forces DĂ©mocratiques de GuinĂ©e (UFDG), Ă  l’occasion de la classique assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de son parti, Ă  renouer avec les manifestations aprĂšs le carĂȘme, doit interpeller les dĂ©fenseurs des droits de l’homme et tous les hommes mordus de paix. Car les propos qui escortent cette invite sont prĂ©monitoires. L’expression « qu’on nous tue tous » me rappelle cette autre expression qu’il  a utilisĂ© quelques mois aprĂšs l’avĂšnement d’Alpha CondĂ© au pouvoir. C’est la fameuse expression interrogative  « ĂȘtes-vous prĂȘts Ă  mourir ». En comparant les deux expressions, il en rĂ©sulte deux verbes pĂ©rilleux  qui sont : tuer et mourir. Pour le second, c’est  Ă  dire mourir, il  est pĂ©nible de reconnaĂźtre que, les manifestations qui ont suivi aprĂšs, ont trĂšs malencontreusement enregistrĂ© des morts des ingĂ©nus. De ce fait, l’emploi de cet autre doit faire rĂ©flĂ©chir et agir de maniĂšre prĂ©ventive. D’oĂč l’intervention des activistes des droits de l’homme  nationaux et internationaux pourra ĂȘtre profitable. Ce concours devra incarner un  caractĂšre diplomatique pour Ă©viter de laisser croire au pouvoir ou Ă  l’opposition que l’un ou l’autre respire la frayeur, c’est pourquoi il ou elle passe  par eux pour nĂ©gocier.

A  la communautĂ© internationale de jouer sa partition, en Ă©paulant les nĂ©gociations autour  d’admissibles revendications, si elles sont sĂ©rieuses. Sinon les condamnations seront  inutiles, et les demandes de mener  des enquĂȘtes sur de vraisemblables exactions ne feront que les multiplier.

Par ailleurs, la situation Ă©conomique de la GuinĂ©e exige de tous aujourd’hui, une Ă©conomie de manifestation, pour Ă©viter qu’elle sombre dans l’agonie. A cause de cette situation  économique fĂ©brile, il serait malaisĂ© que le gouvernement autorise une hypnose des activitĂ©s. Or, lorsqu’on fait une analyse plus fouillĂ©e des motifs des manifestations prĂ©venues, on dĂ©falque qu’elles visent Ă  suffoquer davantage  le gouvernement, au point de le rendre incapable de faire face aux besoins primaires des populations. En politique, on dira c’est de bonnes guerres, mais en pareilles circonstances, il faut s’empĂȘcher de rĂ©flĂ©chir en politique, pour prĂ©server des  vies que ces manifestations risquent d’arracher Ă  la communautĂ© nationale et qu’aussi la GuinĂ©e ne soit toujours citĂ©e en imbuvable exemple.

« Qui bouche ses oreilles aux cris du plus fable, se rappellera longtemps sans avoir de réponse».

B.la KAMANO.