Lors d’une conférence de presse qu’elle a tenue le jeudi dernier à la Maison de la presse, avec sa nouvelle structure dénommée « les Héroïnes des Temps Modernes » (HTM), à la faveur du lancement de son site web, l’ancienne ministre des Sports a profité de l’occasion pour parler politique. Tout en mettant un accent sur la crise que traverse son parti, le RPG arc-en-ciel, depuis un certain temps. Une crise qui est loin de s’estomper, ce malgré le déni et le négationnisme dans lequel continuent de persister certains cadres du parti.
Domani Doré a mis cette sortie à profit pour reprocher au parti, de faire une mauvaise communication. « Ce que je reproche au RPG arc-en-ciel, en tant que militante, membre du comité central, c’est sa communication désormais. C’est une réalité qui est là. Ça n’amène pas un x ou un y à penser qu’il a fait un bon ou mauvais choix. Tous les choix sont bons, au moment où tu les assumes avec les avantages comme les conséquences », a-t-elle souligné. Domani Doré ne fait pas dans la langue de bois, même quand il s’agit du président de la République. D’ailleurs elle accuse ce dernier de faire « beaucoup de bêtises ». « La seule chose que j’ai apprécié chez le professeur Alpha Condé, qui est aujourd’hui notre président de la République, hier opposant charismatique, c’est sa constance. Mais il n’est pas parfait. Il fait beaucoup de bêtises, il faut le reconnaître », a-t-elle indiqué.
Ce discours de Domani Doré démontre que la crise persiste encore au sein du parti au pouvoir, qui a du mal à se remettre de la fronde des jeunes. Une situation à laquelle est venue se greffer le fameux discours présidentiel, visant l’ethnie malinké. Une sortie présidentielle dont les conséquences ont conduit à l’exclusion de deux barons du parti, Dr Ousmane Kaba et Mamadou Diawara. Même si ce dernier était considéré comme un simple allié de la majorité présidentielle. Ces propos de Damani prouvent encore une fois que la parole est en train de se libérer au sein du parti au pouvoir. Ce qui est une bonne chose, dans un environnement où le culte de la personnalité, a forgé des dictatures et des régimes autoritaires, qui ont fini par plonger le pays dans l’abîme.
Sadjo Diallo