Le Français Jean-Sébastien Jacques, nouveau directeur de Rio Tinto a, selon de nombreux médias, annoncé que sa compagnie abandonne le projet Simandou : un investissement de 20 milliards de dollars, en raison de la faiblesse prolongée des cours du minerai.
Une autorité guinéenne que nous avons pu joindre nuance cependant cette information : «Le nouveau CEO a dit que Simandou n’est pas dans leur priorité immédiate. Leur sortie du projet ne nous a pas été signifiée », précise notre interlocuteur.
Qu’à cela ne tienne, la sortie éventuelle de Rio Tinto qui a gelé les gisements de Simandou pendant longtemps pourrait aider le gouvernement guinéen à négocier avec les partenaires chinois du projet qui seraient prêts à reprendre le flambeau.
Car l’étude de faisabilité déposée au gouvernement guinéen le mois dernier révèle que malgré tout, le projet reste rentable.
Simandou devait produire 100 millions de tonnes de minerai de fer par an pendant plus de 40 ans. Pour l’évacuation de la production une ligne de chemin de fer de 650 kilomètres devait rallier les cotes guinéennes au sud du pays, zone de production du minerai.
En 2014, Rio Tinto estimait qu’à son maximum de production, Simandou aurait généré environ 7,5 milliards de dollars de chiffre d’affaires et augmenté de 5,6 milliards de dollars le produit intérieur brut (PIB) de la Guinée, qui aurait donné à la Guinée la plus forte croissance du monde.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com
